MADRID, 22 septembre (Reuters) - L'Espagne ne prendra aucune décision précipitée en ce qui concerne une éventuelle sollicitation d'une aide financière extérieure pour soulager ses finances publiques, a déclaré samedi le ministre espagnol de l'Economie, Luis de Guindos.

L'effort de réduction du déficit reste une priorité pour le gouvernement qui doit présenter la semaine prochaine son projet du budget pour 2013, de nouvelles réformes structurelles et les résultats des "stress tests" réalisés sur les banques du pays, a-t-il poursuivi.

L'Espagne est touchée de plein fouet par la crise de la dette dans la zone euro et les investisseurs pensent que Madrid pourrait être tenté de demander une nouvelle aide financière extérieure face à la dégradation de la situation économique dans le pays.

L'Union européenne a accordé en juin une aide d'un montant de 100 milliards d'euros maximum aux banques espagnoles. Le gouvernement de Mariano Rajoy discute depuis plusieurs semaines d'un programme de rachats d'obligations de la Banque centrale européenne (BCE).

"L'Espagne fera ce qu'elle a à faire mais sans précipitation", a déclaré Luis de Guindos, interrogé samedi, à l'issue d'une réunion du Parti Populaire (PP, au pouvoir), sur la possibilité d'une demande d'aide dans les prochains jours.

Le ministre de l'Economie a par ailleurs indiqué qu'il s'attendait à ce que les résultats de l'audit indépendant du secteur bancaire mené ces derniers mois s'approchent des estimations du mois de juin portant sur le montant des besoins de recapitalisation des banques.

Le consultant Oliver Wyman a estimé en juin que Madrid aurait besoin de 62 des 100 milliards d'euros mis à sa disposition.

"Vous aurez les résultats du rapport d'Olivier Wyman à la fin de la semaine prochaine. Je pense qu'ils (ces résultats) s'approchent du montant maximum évoqué par Oliver Wyman dans ses premières estimations, qui étaient autour de 60 milliards d'euros", a dit Luis de Guindos à la presse. (Julien Toyer, Marine Pennetier pour le service français)