LE CAIRE, 7 janvier (Reuters) - L'ancien Premier ministre Ahmed Chafik, 76 ans, a annoncé dimanche qu'il renonçait à se présenter à l'élection présidentielle prévue cette année en Egypte.

Chafik, rentré en décembre dans son pays après un séjour de plusieurs années aux Emirats arabes unis, apparaissait comme le rival le plus sérieux du président Abdel Fattah al Sissi qui n'a toujours pas fait savoir s'il était candidat à sa succession.

A son retour, Ahmed Chafik avait indiqué qu'il pourrait briguer la tête de l'Etat, une initiative qui lui avait valu les critiques de la presse officielle égyptienne.

Chafik, un ancien commandant de l'armée de l'air et ancien ministre de l'aviation, avait été battu de peu par Mohamed Morsi, le candidat islamiste des Frères musulmans, lors de la présidentielle de 2012. Il s'était exilé aux Emirats arabes unis où il vivait depuis.

"Mon absence pendant plus de cinq ans a sans doute mis une distance avec ma capacité à suivre de très près ce qui se passait dans notre pays en termes de développements et d'accomplissements en dépit des conditions difficiles", explique-t-il dans un communiqué.

"Je vois que je ne serais pas la personne idéale pour diriger les affaires de l'Etat dans la période à venir. En conséquence, j'ai décidé de ne pas être candidat à la prochaine élection présidentielle de 2018", ajoute-t-il.

(Nadine Awadalla; Pierre Sérisier pour le service français)