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JOHANNESBURG, 11 février (Reuters) - Le Congrès national africain (ANC, au pouvoir en Afrique du Sud) réunira lundi son instance exécutive en session extraordinaire, alors que s'intensifient les pressions pour que le président Jacob Zuma démissionne.

L'ANC avait annulé une réunion du même genre programmée pour mercredi dernier afin d'évoquer l'avenir de Jacob Zuma, celui-ci et le chef de l'ANC Cyril Ramaphosa ayant accepté d'avoir des entretiens sur une transition du pouvoir.

Le parti s'est borné à dire que ces discussions avaient été "constructives".

Jacob Zuma, président le plus controversé du pays depuis la fin de l'apartheid en 1994, et dont les neuf tumultueuses années à la tête de l'Etat ont été marquées par un déclin économique et de nombreuses accusations de corruption, apparaît particulièrement vulnérable depuis qu'il a été remplacé en décembre à la tête de l'ANC par le vice-président Ramaphosa.

Le porte-parole de l'ANC, Pule Mabe, n'a pas été en mesure de dire, dimanche, si la réunion extraordinaire de lundi du Comité exécutif national porterait sur l'avenir politique de Jacob Zuma. De source haut placée au sein de l'ANC, on déclarait cependant à Reuters que le comité exécutif discuterait vraisemblablement de la situation de Zuma lors de sa réunion.

Le Comité exécutif national est une instance qui a le pouvoir de demander à Zuma de quitter ses fonctions.

"Nous avons une réunion demain, nous ne pouvons pas parler de son ordre du jour à ce stade", a dit Mabe.

Selon une source de haut rang au sein de l'ANC, la réunion doit se tenir lundi à Pretoria à partir de 12:00 GMT.

Dimanche, Cyril Ramaphosa devait prononcer un discours au Cap dans le cadre des célébrations du centenaire de la naissance de l'ex-président Nelson Mandela. (Olivia Kumwenda-Mtambo Eric Faye pour le service français)