BAGDAD, 26 novembre (Reuters) - L'état-major de l'armée irakienne et les commandants de la région autonome du Kurdistan se sont mis d'accord lundi pour discuter d'un retrait de leurs troupes déployées dans une région revendiquée par les deux parties, en geste d'apaisement.

Bagdad et Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, ont renforcé la semaine dernière leurs positions près des villes de Kirkouk et de Khanakine, situées le long de la frontière intérieure, faisant craindre un regain de violences.

Pour tenter d'apaiser les tensions, des dirigeants de l'armée nationale et de l'armée du Kurdistan se sont rencontrés au ministère de la Défense à Bagdad lundi en présence d'un haut responsable militaire américain.

Selon un communiqué publié par le commandant en chef des forces armées irakiennes, les deux parties se sont mises d'accord pour "entamer une pacification de la situation et discuter d'un mécanisme visant à renvoyer les forces qui ont été déployées après la crise à leurs positions initiales."

La délégation du Kurdistan va faire un rapport des discussions et de la situation au gouvernement central qui décidera de la marche à suivre, a indiqué de son côté un porte-parole du gouvernement régional du Kurdistan.

Un peu plus tôt lundi, le Premier ministre du Kurdistan irakien Nechirvan Barzani avait estimé que le dialogue était la seule solution possible pour résoudre la crise née entre autres de la mise en place dans la région d'un nouveau centre de commandement militaire irakien, dont les autorités kurdes exigent le démantèlement.

En août dernier, Washington était intervenu pour empêcher les deux camps de s'affronter dans la région. (Bureau de Bagdad, Marine Pennetier pour le service français)