La ministre de l'Economie s'est par ailleurs une nouvelle fois félicitée des propositions formulées jeudi dernier par Barack Obama pour réguler le système bancaire américain.

"Je reçois les banques d'ici environ une quinzaine de jours pour vérifier les résultats sur 2009 et pour comprendre ce qu'elles vont faire pour améliorer la situation en 2010", a-t-elle déclaré sur France 2.

"Parce que je pense que le problème fondamental de 2010, ce sera le financement des entreprises, et en particulier des petites et moyennes entreprises, et je ne veux pas que les banques les laissent tomber", a-t-elle ajouté. "Il faut absolument qu'elles soient là pour financer."

Le président américain, qui a dévoilé de nouvelles mesures pour limiter la prise de risque des établissements de Wall Street, a été salué par Christine Lagarde.

Il s'est dit prêt à livrer bataille aux banques qu'il accuse d'être responsables pour partie de la crise économique et financière.

"Je suis surtout très, très contente de le voir s'engager sur une voie différente", a dit la ministre de l'Economie. "Pendant des mois et des mois, on a entendu les Américains nous dire: 'la régulation, c'est pas la solution'."

"Il est en train manifestement de changer de position et d'aller très loin", a-t-elle poursuivi.

Elle a rappelé que Barack Obama voulait imposer une taxe pour que les banques remboursent ce qu'elles coûteront au contribuable américain, les empêcher de faire trop d'opérations pour compte propre et qu'il demandait aux banques de "ne pas devenir tellement grosses qu'elles doivent impérativement être sauvées si elles font des bêtises".

"On n'a pas encore tous les détails techniques, donc il ne faut pas prendre ça pour argent comptant, on n'est pas au bout de la route. Mais la modification de position est impressionnante, ça correspond tout à fait aux positions que la France a soutenues", a-t-elle dit.

Yves Clarisse