Selon le vice-ministre des Finances Christos Staikouras, les derniers détails de l'accord devraient être bouclés d'ici lundi soir.

L'accord conclu vendredi met fin à la première évaluation entreprise en mars par la troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) depuis le précédent déblocage de fonds, en décembre.

En échange de ces fonds, Athènes a adopté une nouvelle série de mesures d'austérité.

"La troisième mission d'évaluation du programme s'est achevée la nuit dernière à Athènes au niveau des délégations", a déclaré un délégué.

Il a ajouté que l'Eurogroupe et le conseil d'administration du FMI discuteraient de l'accord chacun de leur côté le mois prochain, condition pour que l'argent soit versé.

Klaus Regling, l'économiste allemand à la tête des fonds de sauvetage européens, a déclaré vendredi que le Fonds européen de stabilité financière (FESF), qui gère le renflouement de la Grèce, se tenait prêt à débourser 10 milliards d'euros dès que les conditions seront remplies.

"La Grèce recevra 2,8 milliards d'euros une fois que les conditions auront été remplies. A cela s'ajouteront 7,2 milliards d'euros disponibles en obligations pour recapitaliser les banques", a-t-il dit.

Athènes a déjà reçu 200 milliards d'euros depuis son premier plan de sauvetage en mai 2010. Mais le pays reste privé de tout accès aux marchés obligataires pour financer ses dépenses.

Selon le nouveau plan de sauvetage négocié en novembre dernier, la Grèce doit supprimer 150.000 emplois dans le secteur public sur la période 2010-2015, soit un cinquième du total environ, via des baisses de recrutement, des départs à la retraite et des suppressions de postes.

Le taux de chômage en Grèce a atteint en janvier un nouveau record à 27,2% et l'économie traverse sa sixième année de récession. Une majorité de Grecs souhaitent toutefois une réforme du secteur et des services publics, à en croire de récents sondages.

Renee Maltezou, Annika Breidthardt; Jean-Stéphane Brosse pour le service français