Le croisement de nos thèmes d'investissement, des niveaux de valorisation atteints par les secteurs, et d'une vision haussière des marchés d'ici à fin 2010 conduit à maintenir une opinion positive sur les secteurs de l'automobile, des biens industriels et des services et du luxe et une opinion négative sur les secteurs opérateurs télécoms et les services aux collectivités, estime le bureau d'étude de CM-CIC Securities. "Nous avons dégradé l'assurance d'opinion positive à opinion neutre" ajoute le broker.

"L'incendie qui a fait flancher les marchés actions de mi-avril à mi-mai n'est pas éteint. Certes, les Européens, et la BCE, ont réagi plus fort et plus rapidement qu'anticipé (...) Nous estimons, en revanche, qu'il est beaucoup trop tôt pour exclure une nouvelle catastrophe, qu'elle prenne la forme d'un défaut sur dette souveraine, de mesures drastiques pour contrôler les bulles financières en Chine ou d'une sous-estimation des mesures prises sur la croissance 2011. Sans compter que les niveaux de dette souveraine progresseront encore plusieurs années. Volatilité et primes de risques élevées vont perdurer", explique le broker.

"Dans ce contexte de transition, nous recommandons de tirer profit de points bas pour arbitrer en faveur de sociétés de qualité", précise-t-il proposant plusieurs filtres pour identifier ces sociétés : appartenance à des secteurs profitant de la croissance émergente, du renouvellement de parcs installées et/ou actives dans des segments d'activité où les acteurs sont disciplinés.

A l'inverse, les spécialistes affirment rester prudents par rapport aux sociétés susceptibles de faire l'objet de ponctions par les Etats en quête d'argent frais, et/ou exposées à la consommation européenne, et/ou incapables de faire passer à leurs clients le renchérissement du coût des approvisionnements. "La thématique de la dépendance aux économies PIGS reste discriminante, et celle de l'accès au financement pourrait reprendre de l'importance" conclut-il.