L’économie américaine gagnerait largement à se lancer dans une exportation à grande échelle de gaz naturel liquéfié (GNL), selon la conclusion d’une étude du cabinet de conseil Nera commandée par le ministère américain de l’Energie.

Les exportations de gaz, dont la production locale est abondante depuis le développement de l’exploitation des bassins schisteux, pourraient permettre, en 2020, une augmentation du PIB jusqu’à 47 milliards de dollars. Dans un premier temps, les effets bénéfiques viendraient, outre des recettes d’exportations, en grande partie des investissements dans les unités de liquéfaction.

Ce rapport pourrait contribuer à faire pencher la balance, les autorités américaines s’étant jusqu’à présent toujours montrées très prudentes sur l’idée d’exporter du GNL à grande échelle. Actuellement, un seul terminal d’exportation de GNL, en cours de construction, a obtenu toutes les approbations gouvernementales (celui de Sabine Pass, en Louisiane).

Car, si les perspectives d’exportation à grande échelle sont très positives pour les compagnies gazières et pour la balance commerciale du pays, le risque est que les prix américain du gaz, actuellement très faibles par rapport aux marchés internationaux, ne montent sensiblement. Ce qui risquerait de faire perdre l’avantage compétitif dont bénéficient les industries locales gourmandes en électricité par rapport à leurs concurrents étrangers.

Par ailleurs, en se lançant dans l’exportation à grande échelle de GNL, les Etats-Unis seraient confrontés à la concurrence de pays bien plus avancés dans ce domaine, comme le Qatar et l’Australie.