Commodesk - La compagnie Queensland Gas (QGC) rencontre de fortes oppositions sur son site d’extraction de gaz de houille de Tara-Chinchilla, en raison de fuites nocives, selon les riverains.

Des tests sur le site, le plus grand d’Australie, à 400 km à l’ouest de Brisbane, viennent étayer les assertions des habitants. La densité de méthane dans l’air relevée dans la localité de Condamine, 6,9 parts par millions (ppm) est trois fois supérieure à celle des districts voisins du Queensland. Et même, plus élevée qu’au-dessus des champs gaziers en Russie, d’après le biochimiste qui a effectué les prélèvements.

L’association australienne d’exploration pétrolière estime pour sa part que seul 0,12% du gaz extrait par ce procédé s’échappe dans l’atmosphère.

Une vingtaine de familles résidant près des puits font état depuis cet été de maux de têtes, palpitations cardiaques, irritations de la gorge et des yeux, nausées, vomissements, étourdissements et vision floue, symptômes d'exposition au gaz, d’après l’association australienne de médecine.
QGC injecte de l’eau sous pression dans les veines de charbon situées 150 mètres sous terre, contre un dédommagement de 1.000 dollars australiens par an et par puits foré, que les propriétaires des terrains estiment insuffisant.

Le projet devrait à terme compter 6.000 puits, servant 60 points de distribution du gaz extrait aux alentours de 2020.

La question revient à la une alors que le pays envisage une extension de cette industrie du gaz de houille, avec notamment 66 projets en périphérie de Sydney.