Le géant minier Nornickel va fermer son usine de cuivre qui cherche à réduire les émissions de dioxyde de soufre dans l'Arctique russe et en construire une nouvelle en Chine, a déclaré le PDG Vladimir Potanin, après que les partenaires technologiques occidentaux ont refusé de fournir des pièces.

Nornickel, le plus grand producteur de palladium au monde et l'un des principaux producteurs de nickel de haute qualité,

a lancé

un projet de plusieurs milliards de dollars visant à réduire de 45 % les émissions de dioxyde de soufre à Norilsk, la ville la plus polluée de Russie, grâce à un programme complexe de captage.

Nornickel, bien qu'elle ne soit pas directement visée par les sanctions occidentales liées aux actions de Moscou en Ukraine, a modifié à plusieurs reprises le calendrier, le coût et la configuration du programme, soulignant notamment les problèmes liés au refus des fournisseurs étrangers de livrer à la Russie.

Dans une interview accordée à l'agence de presse Interfax et publiée lundi, M. Potanin a déclaré que Nornickel créerait une coentreprise en Chine pour construire la nouvelle usine, qui devrait voir le jour d'ici la mi-2027 et rapprocher Nornickel de ses consommateurs.

M. Potanin a indiqué qu'un projet commun avec le groupe chimique allemand BASF en Finlande avait été suspendu. (Reportage d'Anastasia Lyrchikova ; Rédaction d'Alexander Marrow, Edition de Louise Heavens)