Londres (awp/afp) - Le prix de l'or a grimpé sur la semaine, poussé par les perspectives de baisse des taux de la Réserve fédérale américaine dès septembre, encore renforcées après la publication du rapport sur l'emploi aux États-Unis en juin.

De "nouveaux signes de ralentissement du marché du travail américain" ont renforcé "les espoirs de réduction des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed) plus tard dans l'année", commente Han Tan, analyste à Exinity.

En surchauffe depuis la fin de la pandémie de Covid-19, le marché de l'emploi aux Etats-Unis multiplie les signes d'atterrissage en douceur, avec un taux de chômage qui dépasse désormais les 4%, à 4,1%, mais des créations d'emplois qui restent au-dessus des attentes, selon les données du département du Travail publié vendredi.

Le marché s'attend désormais à une première action de la Fed sur ses taux à l'occasion de sa réunion de septembre, soit la dernière avant les élections présidentielles prévues le 5 novembre.

Susceptibles de faire baisser les rendements du dollar et des bons du Trésor américain, valeurs refuges concurrentes de l'or, les réductions de taux escomptées par les investisseurs soutiennent le métal précieux.

Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), l'once d'or s'échangeait à 2.384,18 dollars, contre 2.326,75 dollars sept jours plus tôt à la clôture.

Coup de jus pour le cuivre

Les cours du cuivre se sont repris sur la semaine sur le London Metal Exchange (LME), poussés par les attentes de baisse des taux directeurs aux États-Unis et les espoirs de relance en Chine.

La perspective d'un abaissement des taux directeurs par la Fed dès septembre pèse sur le billet vert. Or, quand le dollar, devise de référence du marché du cuivre, se déprécie, le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres monnaies augmente, dopant ainsi la demande.

L'attention du marché se porte également sur la Chine, le pays étant un important consommateur de métaux de base. Les métaux industriels et en particulier le cuivre sont donc très sensibles à l'activité chinoise et aux perspectives de la demande du pays.

Les investisseurs se montrent "de plus en plus optimistes quant à la possibilité d'introduction de nouvelles mesures de relance en Chine" dès mi-juillet, estime Ole Hansen, analyste de Saxobank.

Une importante réunion du Parti communiste chinois (PCC), le Troisième Plénum, consacrée généralement aux grandes orientations économiques, se tiendra en effet à la mi-juillet. De nombreux analystes s'attendent à l'annonce de mesures de soutien à l'activité à l'issue de ce rendez-vous.

Sur le LME, la tonne de cuivre coûtait 9.943,50 dollars, contre 9.599 dollars sept jours plus tôt à la clôture.

Le café se réchauffe

Les cours du café ont monté sur la semaine, poussés par les craintes d'une pénurie en raison d'une offre réduite venant du Vietnam et d'une récolte décevante au Brésil.

"La pénurie d'approvisionnement pourrait être aggravée par (...) l'offre réduite de robusta" en provenance du Vietnam en raison d'un temps sec, explique Jack Scoville, analyste de Price Futures Group.

Le pays affirme avoir exporté environ 10% de café en moins durant les six premiers mois de l'année par rapport à la même période l'an dernier, poursuit l'analyste.

"Des rapports ont également fait état de mauvais rendements pour [les récoltes de] robusta au Brésil", ajoute par ailleurs M. Scoville.

Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en septembre valait 228,70 cents, contre 226,80 cents sept jours auparavant.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en septembre valait 4.165 dollars vendredi contre 4.011 dollars il y a une semaine à la clôture.

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