L'équipe obligataire de l'UBP reste convaincue des vertus protectrices d'une exposition stratégique au crédit investment-grade libellé en dollars, sur des maturités 3 à 5 ans. " Ce segment que nous privilégions en cœur de portefeuille se distingue par sa robustesse. Il a offert un rendement annuel non seulement stable au cours des cinq dernières années,. Les fondamentaux de ces entreprises évoluent assez peu et le risque de défaut est marginal " remarque Christel Rendu de Lint, responsable de la gestion chez Union Bancaire Privée (UBP).

Ces titres délivrent une performance proche de 4% par an, composée d'un rendement moyen de près de 3% et d'un effet de roll-down de 1%.

En complément, l'équipe cherche aussi à sélectionner des titres capables d'apporter des suppléments de rendement. "Dans le cadre de ces positions ‘satellites', nous apprécions la dette bancaire subordonnée des champions nationaux. La profitabilité des banques européennes a été impactée par des charges exceptionnelles additionnelles, essentiellement héritées de la crise. Cela a pesé récemment sur le secteur. Mais à moyen-long terme, les fondamentaux de crédit de ces émetteurs s'améliorent considérablement". En constante augmentation depuis 2009, le ratio de capitaux propres Tier 1 (Bâle III) des établissements américains et européens atteint désormais 11% en moyenne, synonyme de solidité accrue.

"Ainsi, nous avons investi dans des obligations ‘Société Générale Old Style Tier 1 2017 (USD)' et ‘Société Générale Addition Tier 1 callable 2021 (USD)' pour leurs primes de risque attrayantes (spreads respectifs de 500 et 700 points de base, au 15 mars 2016)", poursuit Christel Rendu de Lint.

Enfin, l'exposition au crédit high yield via le recours à des indices CDS est également considérée comme une source de performance additionnelle. "L'investissement dans des indices CDS high yield permet une gestion active du risque : non seulement ces instruments ne sont pas exposés au risque de taux, mais leur liquidité est plus élevée que celle de titres vifs", indique la gérante de l'UBP.

Enfin, grâce à l'effet de roll down qui n'existe pratiquement pas sur les obligations high yield traditionnelles, les indices CDS offrent un rendement très attractifs "De telles primes de risque ‘pricent' un indicateur ISM à seulement 47 points. Or, ce dernier est actuellement en territoire d'expansion, à 51 points. En d'autres termes, les spreads rémunèrent un scénario assez hypothétique et sont donc attractifs pour les investisseurs disposés à constituer quelques poches de risque, en portage, en complément de leur cœur de portefeuille" conclut Christel Rendu de Lint.