Belle séance sur les marchés obligataires européens, la tendance en vigueur depuis une semaine demeure très positive avec -4,3Pts de base sur les Bunds à 2,427%, -3Pts sur nos OAT à 3,082% et -4,5Pts sur les BTP italiens à 3.7060%.
Côté chiffres, mauvaise surprise avec le baromètre 'ZEW' du sentiment économique pour l'Allemagne qui a baissé en juillet pour la première fois depuis un an, s'établissant à 41,8, soit 5,7 points de moins que sa valeur de juin.
'Le fait que les exportations allemandes aient diminué plus que prévu en mai, l'incertitude politique en France et le manque de clarté concernant la future politique monétaire de la BCE ont contribué à cette évolution', explique Achim Wambach, le président de ZEW.

En revanche, l'évaluation de la situation économique en Allemagne s'est légèrement améliorée, au vu de l'indicateur anticipé qui a augmenté de 4,9 points ce mois-ci, pour s'établir à -68,9.

Les T-Bonds se détendent sur les mêmes bases que leurs homologues européens avec -4,5Pts sur le T-Bond 2034, vers 4,183% (égalant des planchers de presque 4 mois), le '30 ans' efface -6Pts vers 4,3940%.
En revanche, le '2 ans' et le '3 mois' restent inchangés à 4,455% et 5,3400% : la courbe de taux US demeure donc bien inversée.

Les investisseurs US ont découvert en début d'après-midi les derniers chiffres de ventes au détail aux Etats-Unis: après avoir augmenté de 0,3% en mai par rapport au mois précédent (chiffre révisé d'une hausse de 0,1% annoncée initialement), les ventes de détail aux Etats-Unis sont restées atones en rythme séquentiel en juin, selon le Département du Commerce... alors qu'elles étaient anticipées en repli de -0,2%.

En excluant le secteur automobile (véhicules et équipements), à l'évolution parfois volatile, les ventes de détail américaines se sont accrues de 0,4% le mois dernier par rapport au précédent, après une hausse de 0,1% en mai.

Les prix à l'importation aux Etats-Unis ont stagné en juin, la baisse des prix pétroliers (les carburants ont baissé de 1% après avoir déjà reculé de 0,4% en mai), a été contrebalancée par les prix des denrées alimentaires qui ont rebondi de 0,7% après un repli de 1,6% le mois précédent.

Hors pétrole, les prix des produits importés ont augmenté de 0,2% en juin, à comparer avec une diminution de 0,3% le mois précédent.
Sur 12 mois à fin juin, les prix à l'importation affichent une progression de 1,6%, leur gain le plus important depuis décembre 2022 (+3,2%).

Enfin, le Département du Commerce annonce une hausse de 0,5% des stocks des entreprises américaines en mai, après une augmentation de 0,3% en avril (confirmée par rapport à l'estimation initiale).
Les ventes des entreprises des Etats-Unis sont quant à elles restées stables en rythme séquentiel en mai (il leur faut 1,37 mois pour écouler leurs stocks, comme le mois précédent).

Ces nouvelles données confirment le risque d'un ralentissement de la croissance au second semestre, ce qui valide le scénario de 2 assouplissements monétaires de la part de la Fed d'ici à la fin de l'année.

La détente des taux propulse l'or vers 2.465$ : l'once surpasse ce soir ses records de fin mai et s'apprête à inscrire -sauf imprévu- sa meilleure clôture de l'histoire (2.425$), avec une marge supérieure à +1%.


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