Pour ce qui est de l’or, il s’en produit naturellement toujours en Afrique du Sud mais force est de constater que la production nationale n’a pas été aussi faible en tonnage depuis la guerre des Boers, précisément !

Principal pourvoyeur d’or de la planète durant des décennies, le pays affiche ainsi une production en baisse de 14 % en 2008 et rétrograde du même coup à la troisième place du classement des principaux producteurs d’or de la planète, derrière la Chine et les Etats-Unis, sous l’effet cumulé des contraintes énergétiques, du manque de main d’œuvre qualifiée et des contraintes d’exploitation, en matière de sécurité notamment. Et il y a bien peu de chances que cela change à court terme, les coûts d’exploitation des mines croissant beaucoup plus rapidement que les cours de l’or (plus de 20 % l’année dernière) ; quant aux importants crédits nécessaires aux financement des investissements de capacité, il se sont évidement raréfiés.

De manière plus générale, la production mondiale de métal jaune n’a pas été aussi faible depuis 1995. Dans de telles conditions, et à l’heure ou le péril inflationniste croît à la vitesse des fumantes rotatives des banques centrales, l’or paraît étrangement peu cher à 800 dollars l’once. Mais les ventes forcées des hedge funds et autres spéculateurs en mal d’espèces sonnantes et trébuchantes sont passées par là ; la guerre des Bourses, là encore…

Heureusement que les banques centrales sont là : leurs ventes d’or ont baissé de 42 % l’année dernière et devraient encore diminuer significativement cette année. A bon entendeur…
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