"La semaine dernière a été solide pour les preneurs de risques" relève Muzinich & Co. "Les courbes des obligations d'État se sont aplaties, les rendements sur la partie longue de la courbe diminuant davantage que sur la partie courte, et les spreads se sont resserrés sur les marchés du crédit aux entreprises, en particulier sur les marchés émergents high-yield et sur les marchés américains investment grade", détaille le gérant. "Entre-temps, les matières premières ont progressé et les principaux indices boursiers des États-Unis, d'Europe et d'Asie étaient pour la plupart en hausse".

L'indice composite des directeurs d'achat de la zone euro a été révisé à la hausse, passant de 51,4 à 51,7, souligne Muzinich & Co: cet indice "a ainsi dépassé son équivalent américain pour la première fois depuis 12 mois, et constitue un autre exemple de données européennes ayant surpris à la hausse ces dernières semaines". Pour le gestionnaire d'actifs, la région "bénéficie de la reprise de l'activité manufacturière mondiale et de l'augmentation des revenus réels, alors que les pressions inflationnistes continuent de s'atténuer".

Selon Muzinich en revanche, l'économie américaine "pourrait prendre la direction opposée, les données récentes n'ayant pas été à la hauteur des prévisions". Il cite l'indice de surprise économique de Citigroup US, une mesure de la comparaison des données économiques avec les prévisions du consensus des analystes, qui est devenu négatif. La question se pose donc de savoir si la politique monétaire restrictive, la réduction des aides fiscales et la diminution de l'épargne des consommateurs font enfin "sentir leurs effets".