La Chambre de commerce internationale a ordonné à l'entreprise publique pétrolière vénézuélienne PDVSA de verser 907 millions de dollars à Exxon Mobil, la procédure faisant suite à la nationalisation d'actifs d'hydrocarbures réalisée en 2007 par les autorités de Caracas. Mais PDVSA, qui salue cette décision, a annoncé qu'il ne paiera que 255 millions de dollars, soit 28% de la somme réclamée.

La compagnie vénézuélienne estime en effet qu'il faut déduire du total 191 millions de dollars relatifs à un investissement qu'elle avait elle-même financé avant la nationalisation, ainsi que 300 millions qu'Exxon auraient gelés sur des comptes à New York au début de la procédure judiciaire. Par ailleurs, le jugement prévoit un dégrèvement de 160 millions de dollars en cas de paiement sous 60 jours, ce que compte faire PDVSA.

Les poursuites judiciaires entre PDVSA et Exxon Mobil, qui réclamait initialement 12 milliards de dollars de compensation, ne sont pas terminées pour autant, d'autres procédures étant en cours sur le même sujet, notamment devant le tribunal arbitral de la Banque Mondiale.

Le gouvernement d'Hugo Chavez avait décidé en 2007 de revoir la fiscalité des entreprises d'hydrocarbures opérant dans la ceinture de l'Orénoque. Exxon et Conoco Phillips avaient alors décidé de se retirer du pays. Leurs actifs avaient alors été nationalisés.