Les rendements du dernier trimestre s'annoncent excellents, prédit Chris Iggo, directeur des investissements obligataires chez AXA Investment Managers... à moins d'avoir un portefeuille exposé aux grands perdants de la baisse des cours du pétrole : pays producteurs et entreprises du secteur du pétrole et de l'énergie en général. Les marchés de devises restent le meilleur indicateur du sentiment des investisseurs mondiaux vis-à-vis d'un pays, selon le gérant.

L'évolution du cours de devises telles que le rouble, la couronne norvégienne et le peso mexicain montre que les prévisions économiques des principaux pays producteurs sont extrêmement sensibles aux cours au comptant du pétrole. Sur le plan sectoriel, il est clair que les investisseurs en actions et en obligations ont vendu des actions liées au pétrole.

Dans l'univers de Chris Iggo, le secteur des titres à haut rendement américains a été particulièrement touché, l'énergie en représentant environ 13 %. L'indice du marché a cédé 11 % depuis le début du mois de septembre, entraînant l'ensemble du marché américain des titres à haut rendement dans le rouge sur la même période. Ce secteur a, de toute évidence, sous-performé les obligations à haut rendement européennes et les actions américaines, en raison de la forte concentration d'emprunteurs liés au secteur de l'énergie dans l'indice, estime le gérant. Les secteurs hors énergie ont davantage tiré leur épingle du jeu, mais le poids de l'énergie sur la performance globale a débouché sur un yield-to-worst de 6,4 % pour le marché des obligations à haut rendement.