(Commodesk) Après une trêve de Pâques, les dockers argentins ont repris un mouvement de grève ralentissant l’amarrage des cargos au port de Rosario. Il affecte tous les terminaux du pays, de Puerto General San Martin en amont sur le fleuve Parana, à Bahia Blanca, 1000 km plus bas sur la côte.

SOMU, le syndicat des travailleurs maritimes, renouvelle ses revendications d’horaires alignés sur le droit commun, 8 heures par jour, déjà formulées lors d’un premier arrêt de travail. Associé à douze jours de grève des camionneurs, en mars, le débrayage des dockers avait fortement pertubé les chargements de céréales et oléagineux.

Les dockers demandent aussi des hausses de salaires et une plus forte présence sur les navires pilotés dans le chenal menant à Rosario, la plaque tournante du trafic céréalier et des oléagineux en Argentine.

L’Argentine exporte 47% des tourteaux de soja mondiaux, transformés à 80% sur la zone portuaire de Rosario. Le pays est aussi le 2nd exportateur mondial de maïs.
S’inscrivant dans une perspective de baisse des récoltes argentines, liée à la sécheresse, le mouvement n’a pour l’instant pas d’effet visible sur les marchés (+0,75% sur le cours du soja à Chicago le 10 avril).