Sur le marché des changes, la paire de devises euro/dollar pourrait être bien partie pour terminer sur une quatrième séance de hausse consécutive. A cette heure, la monnaie unique européenne gagne encore 0,08% à 1,3233 dollar. Ce matin, un sommet de plus d'un mois à 1,3255 dollar a été atteint.

En matinée en effet, une statistique européenne a été saluée. Selon sa dernière estimation flash, l'indice PMI composite Markit dans l'eurozone repasse au-dessus des 50 du sans changement pour la première fois depuis janvier 2012. En hausse pour le quatrième mois consécutif, il passe de 48,7 en juin à 50,4 en juillet.

'À son plus haut niveau depuis un an et demi, l'indice de l'activité globale laisse enfin envisager, dans la zone de la monnaie unique, une sortie de récession au troisième trimestre', commente Chris Williamson, économiste principal de Markit.

Chez Société Générale, les cambistes indiquent d'ailleurs que le DXY, c'est-à-dire le Dollar Index qui retrace l'évolution du dollar contre un panier de devises (euro majoritairement, yen, livre sterling, dollar canadien...), 'a cassé la borne basse de la tendance (haussière) qu'il suivait dernièrement'.

Plus généralement, les analystes de la banque québécoise Desjardins expliquent les dernières oscillations des grandes parités de change de cette manière : “la difficulté de la Réserve fédérale américaine à se faire comprendre a généré beaucoup de volatilité”.

En effet, “le dollar américain a notamment bondi le 19 juin après que Ben Bernanke eut mentionné que la Fed pourrait réduire d'ici la fin de l'année la quantité de titres qu'elle achète. Par la suite, des dirigeants de la Fed, dont M. Bernanke, ont essayé de tempérer la vision du marché par des propos considérés plus dovish. Ainsi, la devise américaine a cédé une partie de ses gains acquis précédemment. Quelques données américaines plus décevantes ont aussi contribué à cet affaiblissement”, explique Desjardins.

Le bon chiffre européen de la matinée fait oublier l'indice PMI compilé par HSBC auprès des directeurs d'achats chinois, qui est ressorti en baisse à 47,7 pour le mois de juillet, contre 48,2 le mois précédent. Selon un cambiste nord-européen, 'jamais un PMI chinois n'a été aussi bas depuis 11 mois, ce qui augure mal de la croissance du PIB du pays.'

L'euro gagne par ailleurs 0,53% contre le yen à 132,36, 0,22% face au sterling à 0,8619 et 0,16% face au franc suisse à 1,2381.

Cet après-midi aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance des ventes de logements neufs, attendus en hausse de 1,8% à 482.000 unités par le consensus. Ce chiffre sera probablement suivi de près après que de récentes statistiques immobilières (permis de construire, mises en chantier) se soient montrées décevantes. On guettera aussi les stocks hebdomadaires de pétrole.

Notons que la première estimation de la croissance du PIB des Etats-Unis pour le 2ème trimestre est attendue le 31 juillet. Après 1,8% au 1er trimestre, le consensus recule rapidement et table maintenant sur une décélération à 1% environ, malgré une bonne tendance des créations de postes depuis le début de l'année.



Copyright (c) 2013 CercleFinance.com. Tous droits réservés.