* L'élection présidentielle se termine dimanche

* Vladimir Poutine devrait remporter un cinquième mandat

* Des responsables russes dénoncent des frappes ukrainiennes

par Lidia Kelly

17 mars (Reuters) - La Russie a accusé l'Ukraine de mener des attaques aériennes pour tenter de saboter les opérations de vote au dernier jour de l'élection présidentielle.

Plus de la moitié des électeurs russes se sont déjà rendus aux urnes au cours des deux derniers jours, selon les autorités. L'opposition russe a appelé ses partisans se rendre dimanche à midi dans les bureaux de vote afin de montrer leur opposition sans risquer de se faire arrêter, puisqu'ils attendront pour voter.

Le Kremlin a déconseillé à la population de participer à des rassemblements non-autorisés.

Quelques actes de contestation ont perturbé les opérations de vote mais ce sont les récents développements dans le conflit ukrainien qui ont jeté une ombre sur l'élection présidentielle russe.

Vladimir Poutine a accusé vendredi l'Ukraine de chercher à perturber l'élection en intensifiant ses attaques de drones et de missiles contre la Russie et les territoires ukrainiens contrôlés par Moscou. Il a également promis de punir l'Ukraine.

Des responsables locaux ont déclaré tôt dimanche que les forces ukrainiennes poursuivaient leurs frappes contre les régions russes situées près de la frontière.

L'administration de la région russe de Krasnodar a déclaré dimanche qu'un incendie s'était déclaré dans une raffinerie de pétrole après une attaque de drones ukrainiens.

Le président ukrainien, Volodimir Zelensky, n'a mentionné aucune des attaques de drones présumées lors de son allocution quotidienne, remerciant seulement les forces armées et les services de renseignement "pour les nouvelles capacités de longue portée de l'Ukraine".

Kyiv considère que l'élection organisée dans les territoires ukrainiens contrôlés par la Russie est illégale et nulle. L'Ukraine a multiplié les frappes en territoire russe cette semaine, en visant particulièrement les raffineries de pétrole.

Ces attaques ne menacent toutefois pas la réélection attendue de Vladimir Poutine, au pouvoir depuis fin 1999 en tant que président et une parenthèse de Premier ministre.

Aucun des trois autres candidats autorisés à se présenter n'est susceptible de contester sa victoire annoncée et ses principaux opposants sont en prison ou en exil, le premier d'entre eux, Alexeï Navalny, étant mort en détention le mois dernier.

(Rédigé par Lidia Kelly à Melbourne; version française Camille Raynaud)