Zurich (awp) - La Bourse suisse reste nettement dans le rouge jeudi en milieu de journée, poursuivant la tendance négative en cours depuis le milieu de la semaine passée. Le SMI s'est toutefois un peu repris de son plus bas sous les 8000 points et il oscille actuellement autour de cette barre. L'ambiance est plombée par la faiblesse des données sur les exportations chinoises, qui ont relancé les craintes sur la situation économique de ce pays. La Réserve fédérale américaine (Fed) continue de susciter bien des discussions.

Les minutes de la séance de septembre de la Fed, publiées mercredi soir, ont montré de fortes divergences entre les membres du Comité monétaire FOMC. L'impression que la Fed devrait bientôt relever ses taux s'est toutefois renforcée. Les investisseurs boudent les achats car les voix qui mettent en garde contre les risques économiques et politiques sont nombreuses. Les données US attendues cet après-midi fourniront peut-être des impulsions.

A 11h45, le SMI reculait de 0,69% à 8012,79 points, le SLI de 0,89% à 1228,80 points et le SPI de 0,62% à 8755,92 points. 26 des trente blue chips reculaient.

Aux bancaires, UBS et Julius Bär reculaient chacune de 2,7%, alors que CS perdait 2,0%. La veille, Deutsche Bank a accepté de payer 9,5 mio USD pour ne pas avoir suffisamment protégé des informations de nature à influencer l'évolution du marché, pas de quoi s'affoler. Cependant, la grande banque allemande est en discussions avec la justice américaine pour solder l'affaire des subprime et, là, on parle d'une pénalité de plusieurs milliards de dollars. Dans les milieux boursiers, cela fait monter la crainte autour de la capitalisation des banques européennes.

LafargeHolcim (-2,4%) et Adecco (-2,5%) reculaient plus que la moyenne.

Aux assurances, Swiss Life et Zurich cédaient chacune 1,6%, alors que Swiss Re et Bâloise abandonnaient chacune 1,1%. Bâloise a enregistré le départ de son directeur financier (CFO) German Egloff et de son responsable des investissements (CIO) Martin Wenk. Ces changements n'ont pas surpris les analystes de la BC de Zurich car les deux partants arrivent à la soixantaine, un âge normal pour quitter de telles positions.

SGS perdait 1,4% après une rétrogradation à "underperform" par RBC.

ABB (-0,9%) souffrait probablement des effets négatifs des données économiques chinoises mais profitait de perspectives positives pour la robotique.

Dans le camp des gagnants, on trouvait les valeurs du luxe Swatch (+2,4%) et Richemont (+0,8%) qui étaient passées au vert après un début négatif. Geberit et Lonza étaient juste dans la zone positive.

Sur le marché élargi, Gurit cédait 4,9% après la dégradation par UBS de la recommandation à "sell". AMS (-2,4%) poursuivait son chemin de croix, toujours miné par les déboires de Samsung.

Temenos grignotait 0,6%, après une note optimiste de Bryan Garnier pour le développeur de logiciels bancaires.

Rieter grappillait 0,2%. Le constructeur de machines-textile a remporté une dispute en Chine autour de l'un de ses brevets

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