Zurich (awp) - La Bourse suisse a débuté la séance de jeudi sur un faux pas. Les investisseurs rongent depuis des jours leur frein dans l'attente de la réunion ce jour de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et surtout vendredi des chiffres officiels de l'emploi aux Etats-Unis, critère crucial pour l'appréciation de la stratégie à venir de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Les indices américains ont également terminé la session de jeudi dans le rouge, malgré des indicateurs plutôt favorables. Le rebond des stocks de brut et l'affaissement consécutif des prix du brut ont plombé l'ambiance, résume Mirabaud dans un commentaire matinal.

Sur le Vieux continent aujourd'hui, la BCE ne devrait pas toucher à sa politique monétaire très accommodante, malgré la poussée récente de l'inflation en zone euro, anticipent une majorité d'observateurs. La BCE devait maintenir son taux directeur à 0% et son programme de rachat d'emprunts.

En Suisse, les sociétés du marché élargi monopolisent le front des nouvelles d'entreprise, exception faite d'une modeste acquisition annoncée par SGS. Les données conjoncturelles s'avéraient mitigées, entre un léger tassement du taux de chômage et un accès de pessimisme du BAK pour le PIB helvétique en 2017.

A 09h23, le Swiss Market Index (SMI) abandonnait 0,37% à 8594,62 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,24% à 1365,11 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,35% à 9478,29 points. Sur les trente principales valorisations, 19 reculaient, huit montaient et Bâloise, Lonza comme Sika restaient scotchées à équilibre.

Les poids lourds n'étaient pas étrangers à l'accès de morosité ambiant. Roche s'effritait ainsi de 0,9%, n'évitant la lanterne rouge que grâce à Dufry (-1,0%). Nestlé concédait 0,6% et Novartis 0,3%.

Les bancaires, en verve la veille, optaient pour la retenue. UBS et Credit Suisse égaraient 0,1% chacune, tandis que Julius Bär cédait 0,3%.

SGS (-0,5%) s'est offert un petit laboratoire au Canada. L'opération constitue déjà la quatrième acquisition du spécialiste genevois de l'inspection et de la certification depuis le début de l'année.

Du bon côté de la barre, Actelion s'offrait 0,5% et semblait profiter encore d'un commentaire élogieux émis par JPMorgan Chase mercredi. Les chimistes Clariant (+0,5%) et Givaudan (+0,4%) avaient aussi les faveurs de la cote, sans indication particulière. La volatile Aryzta (+1,9%) caracolait seule en tête de ce peloton.

Sur le marché élargi, Coltene (stable), Schmolz+Bickenbach (-3,9%) et Cicor (-1,4%) ont rendu leurs copies pour l'exercice 2016, avec des fortunes diverses. Ascom (-0,9%) a confirmé son plongeon dans le rouge vif l'an dernier.

Evolva (stable) a franchi un pallier rémunérateur dans un projet avec le japonais Takasago, sans véritablement créer l'émoi chez les détenteurs de capitaux. Meyer Burger (stable) a obtenu le dernier feu vert nécessaire à son projet recapitalisation.

Swiss Finance and Property Investment (+2,0%) proposera à ses actionnaires une rémunération agrémentée de 20 centimes à 3,60 CHF au titre de 2016 et confirme dans la foulée l'envol de sa rentabilité déjà annoncé début février.

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