Zurich (awp) - La Bourse suisse demeurait maussade jeudi à la mi-journée, handicapée par ses poids lourds ainsi que par les valeurs du luxe. Les investisseurs rongent depuis des jours leur frein dans l'attente de la réunion ce jour de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et surtout vendredi des chiffres officiels de l'emploi aux Etats-Unis, critère crucial pour l'appréciation de la stratégie à venir de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Sur le Vieux continent, la BCE ne devrait pas toucher cet après-midi à sa politique monétaire très accommodante, malgré la poussée récente de l'inflation en zone euro, anticipent une majorité d'observateurs. La BCE devait maintenir son taux directeur à 0% et son programme de rachat d'emprunts.

En Suisse, les sociétés du marché élargi monopolisent le front des nouvelles d'entreprises, exception faite d'une modeste acquisition annoncée par SGS. Les données conjoncturelles s'avéraient mitigées, entre un léger tassement du taux de chômage et un accès de pessimisme du BAK pour le PIB helvétique en 2017.

A 12h25, le Swiss Market Index (SMI) abandonnait 0,37% à 8594,64 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,31% à 1364,13 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,38% à 9475,29 points. Sur les 30 principales valorisations, 19 reculaient, dix montaient et Bâloise restait scotchée à l'équilibre.

Les poids lourds n'étaient pas étrangers à l'accès de morosité ambiant. Roche s'effritait ainsi de 0,9%, n'évitant la lanterne rouge que grâce à ABB (-1,0%) et les valeurs du luxe Swatch (-1,3%) et Richemont (-1,4%). Nestlé concédait 0,5%. Novartis (+0,1%) offrait un maigre soutien.

Les bancaires, en verve la veille, optaient pour la retenue. Credit Suisse reculait de 0,6% et UBS de 0,2%. Julius Bär s'appréciait par contre de 0,5%%.

SGS (-0,3%) s'est offert un petit laboratoire au Canada. L'opération constitue déjà la quatrième acquisition du spécialiste genevois de l'inspection et de la certification depuis le début de l'année.

Du bon côté de la barre, Actelion s'offrait 0,6% et semblait profiter encore d'un commentaire élogieux émis par JPMorgan Chase mercredi. Les chimistes Clariant (+0,8%) et Givaudan (+0,6%) avaient aussi les faveurs de la cote. Le premier fait l'objet de rumeurs de fusion-acquisition.

Sur le marché élargi, Coltene (-0,3), Schmolz+Bickenbach (-3,9%) et Cicor (-0,5%) ont rendu leurs copies pour l'exercice 2016, avec des fortunes mitigées. Ascom (-0,9%) a confirmé son plongeon dans le rouge vif l'an dernier.

Evolva (-1,7) a franchi un pallier rémunérateur dans un projet avec le japonais Takasago, sans véritablement créer l'émoi chez les détenteurs de capitaux. Meyer Burger (stable) a obtenu le dernier feu vert nécessaire à son projet recapitalisation.

Swiss Finance and Property Investment (+3,1%) proposera à ses actionnaires une rémunération agrémentée de 20 centimes à 3,60 CHF au titre de 2016 et confirme dans la foulée l'envol de sa rentabilité déjà annoncé début février.

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