Zurich (awp) - La Bourse suisse creusait quelque peu ses pertes vendredi à l'approche de la mi-journée, poursuivant sur la tendance baissière des derniers jours. Les investisseurs misaient sur la retenue, tout en digérant les annonces de politique monétaire des différentes banques centrales.

La Bourse de New York a aussi terminé en recul jeudi, préoccupée par la posture offensive de la Réserve fédérale américaine (Fed) et ses conséquences possibles sur l'économie des Etats-Unis. Les principales bourses asiatiques ont également terminé vendredi sur une baisse.

Une perte de confiance des investisseurs dans les banques centrales après les (annonces) surprises de la Fed, de la Banque d'Angleterre et de la Banque nationale suisse explique en partie les replis des marchés actions, fait remarquer l'analyste John Plassard de Mirabaud Banque.

Tout en maintenant ses taux d'intérêt inchangés, la Fed a déclaré que les taux pourraient rester élevés pour une période plus longue qu'attendu par les marchés.

"Le niveau d'incertitude est actuellement très élevé chez les investisseurs", constate Frank Sohlleder d'Activtrades. Une guerre sans fin en Ukraine, un approvisionnement énergétique incertain en Europe et un bond des prix du pétrole ne rassurent pas", ajoute le spécialiste.

La Banque du Japon (BoJ) a maintenu vendredi sans surprise sa politique monétaire ultra-accommodante, malgré l'inflation dans le pays qui demeure largement au-delà de sa cible de 2% et la grande faiblesse du yen par rapport au dollar.

L'activité du secteur privé en zone euro a continué de se replier en septembre, mais à un rythme un peu moindre que le mois précédent, selon l'indice PMI Flash publié vendredi. L'indice, calculé sur la base de sondages d'entreprises, s'est redressé à 47,1 en septembre, après 46,7 en août.

"Les signes qui tendent vers une récession dans la zone euro se précisent", estiment les analystes de Commerzbank. "L'impact de la hausse des taux d'intérêt se répand maintenant dans toute la zone euro. L'Allemagne n'est plus l'unique malade de la région", commentent les spécialistes.

A 11h00, le SMI cédait 0,61% à 11'017,38 points, le SLI 0,63% à 1723,47 points et le SPI 0,65% à 14'464,42 points. Parmi les 30 principales valorisations, uniquement quatre progressaient tandis que Richemont était stable.

Sonova (+0,7%), Givaudan (+0,5%) et Partners Group (+0,2%) étaient sur le podium sans informations particulière.

Roche (+0,01%) était passé dans le vert tandis que les deux autres poids lourds Nestlé (-0,8%) et Novartis (-1,1%) freinaient l'indice vedette. Le géant alimentaire a nommé une nouvelle responsable pour sa division Health Science pour le début de l'année prochaine. Novartis (-0,6%) et Roche (-0,1%) n'arrivaient pas à se distinguer non plus.

Straumann (-0,3%) et UBS (-0,7%) étaient également passé dans le rouge.

L'action de la grande banque ne bénéficiait plus d'un relèvement de son objectif de cours par Berenberg à 29 francs suisses, contre 22 francs suisses auparavant. Le fabricant d'implants dentaires pour sa part a étoffé sa présence en Chine. Il a annoncé jeudi soir la reprise du fabricant de scanners intrabuccaux AlliedStar, basé à Shanghai. Les détails financiers de l'opération n'ont pas été dévoilés.

La valeur technologique VAT (-2,3%) accusait le repli provisoire le plus important derrière Adecco (-1,9%) et SIG (-1,6%).

Au niveau du marché élargi, Medacta (-3,1%) a levé le voile sur sa rentabilité semestrielle. La performance s'avère peu ou prou conforme aux projections des analystes consultés par AWP, qui tablaient en moyenne sur un Ebitda un peu moins élevé, mais un bénéfice net légèrement plus généreux.

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