Zurich (awp) - La Bourse suisse s'accordait une pause mardi pour digérer ses récents gains. Les titres de la place zurichoise pâtissaient des pertes essuyées par les bancaires et les poids lourds défensifs de l'indice phare SMI.

En plus des récentes données positives sur l'emploi américain, la dissipation d'une partie des incertitudes liées à la politique britannique a soutenu les marchés financiers. La ministre de l'Intérieur Theresa May devrait succéder au démissionnaire David Cameron au 10 Downing Street dès mercredi soir.

Les indications préalables des principales places boursières devraient soutenir la Bourse de Zurich. A Wall Street, l'indice S&P 500 a atteint un nouveau record et la plupart des Bourses asiatiques ont connu une hausse.

La confiance est également soutenue par les résultats du géant de l'aluminium Alcoa, qui n'ont pas été aussi mauvais que prévu. La publication des chiffres du groupe américain marque traditionnellement le coup d'envoi de la saison des résultats semestriels aux Etats-Unis.

A 09h30, le Swiss Market Index (SMI) s'étiolait de 0,16% à 8104,47 points, le Swiss Leader Index (SLI) de 0,09% à 1191,95 points, alors que l'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) perdait 0,10% à 8775,57 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 19 évoluaient dans le vert et onze dans le rouge.

Si les nouvelles d'entreprises se sont faites rares, les recommandations d'analystes sont susceptibles d'influencer les cours. Credit Suisse (-0,1% à 10,50 CHF) et UBS (-0,5% à 12,29 CHF) faisaient les frais des estimations de Bernstein. La banque américaine entame la couverture des titres des deux grandes banques à "underperform", avec un objectif de cours à un chiffre, à savoir 6 CHF pour Credit Suisse et 8 CHF pour UBS.

Selon un article paru dans la "NZZ", UBS aurait trempé dans le scandale lié au fonds souverain malaisien 1MDB. Certains documents attesteraient de l'implication de la banque aux trois clés, affirme le quotidien zurichois. Sollicité mardi matin, l'établissement n'était pas disponible pour une prise de position.

Adecco s'adjugeait 0,5% malgré la réduction de recommandation à "hold" et d'objectif de cours par la banque HSBC. Selon l'analyste en charge du titre, ces ajustements reflètent le risque de récession au Royaume-Uni.

Geberit (-0,4%) semblait pâtir d'une réduction d'objectif de cours de la même HSBC, alors que LafargeHolcim (+1,1%) surfait sur un commentaire positif de la banque britannique. Le ralentissement conjoncturel et les effets du Brexit sont déjà inclus dans le cours du cimentier, estiment les analystes de l'établissement. Aryzta (+1,0%), Richemont (+1,4%) et Sonova (+0,8%) figuraient également dans le peloton de tête.

Les poids lourds défensifs n'apportaient pratiquement aucune aide à l'indice phare. Novartis et Roche se délestaient respectivement de 0,6% et 0,5%. Les deux géants rhénans de la pharma publieront leurs chiffres du deuxième trimestre la semaine prochaine. Le troisième larron Nestlé (-0,1%) s'en sortait un peu mieux.

Sur le marché élargi, les premières indications de résultats semestriels continuent de tomber. Le groupe d'automatisation Perrot Duval (+2,8%) a fortement augmenté son bénéfice net, à un niveau toutefois très bas.

Adval Tech prenait 4,4% après la cession de sa division Molds au groupe américain Barnes. Le produit de cette vente, soit 133 mio CHF, sera destiné à la réduction de l'endettement.

Leonteq (+2,4%) retenait également l'attention. L'actionnaire Veraison a relevé sa participation au-dessus de 5%. La semaine dernière, cet investisseur avait annoncé 3,22%, ce qui avait permis à la nominative de bondir de plus de 20% en quelques séances.

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