Zurich (awp) - La Bourse suisse rendait d'emblée une bonne partie des généreux gains engrangés la veille mardi dans les premiers échanges. Ebranlée par la sérieuse consolidation de sa première capitalisation Nvidia, la place new-yorkaise avait bouclé la séance de lundi en ordre dispersé. Le Nasdaq à forte coloration technologique notamment avait abandonné plus d'un point de pourcentage.

"La capitalisation de Nvidia a fondu de quelque 430 milliards de dollars sur les trois dernières sessions (...) sans mauvaise nouvelle particulière", observe Ipek Ozkardeskaya. L'analyste de Swissquote soupçonne de simples prises de bénéfice, subséquentes du ravissement par le mastodonte des puces de la place de principale valorisation boursière à Microsoft.

L'agenda conjoncturel européen est pratiquement vide et il faudra attendre la mi-journée pour prendre connaissance d'indications américaines sur le marché du logement ou la confiance des consommateurs notamment. Les détenteurs de capitaux ont déjà les yeux rivés sur la croissance au pays de l'oncle Sam sur les trois premiers mois de l'année, agendée pour jeudi, ainsi que sur le relevé de l'inflation (CPE) US annoncé pour vendredi.

A 09h10 le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,48% à 12'096,79 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,60% à 1951,46 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,45% à 16'065,14 points. Sur les trente principales valorisations, seules quatre surnageaient.

La défensive Swisscom (+0,4%) offrait la plus vive résistance, devant Sandoz et Swisse Re (+0,2% chacun). Le producteur schaffhousois d'emballages alimentaires SIG Group (+0,1%) était chocolat.

Le géant pharmaceutique et du diagnostic Roche (bon et porteur -0,1%) ne profitait que tout relativement de l'homologation comme prévu d'une version sous-cutanée de son traitement contre la sclérose en plaques Ocrevus sur le Vieux continent.

En bas de tableau, pas moins de sept valeurs lâchaient plus d'un point de pourcentage, à commencer par le constructeur d'ascenseurs Schindler (bon -2,2%). Le gestionnaire genevois de marque de luxe Richemont (-1,9%), le producteur de soupapes à vide VAT Group (-1,6%) ou encore le géant ophtalmique Alcon (-1,6% également) traînaient aussi la patte.

Le marché élargi était plus contrasté. Le constructeur de modules solaires Meyer Burger s'envolait de 30% pour venir frôler le seuil du centime, après avoir livré un autosatisfecit sur le transfert en cours de son centre de gravité vers les Etats-Unis.

Le groupe CPH (+1,1%) a finalisé l'externalisation de ses activités dans le papier.

Le patron du spécialiste israélien du suivi médical à distance SHL Telemedicine (pas traité) doit jouer les prolongations, jusqu'à fin août et l'embauche espérée de son successeur.

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