Zurich (awp) - La Bourse suisse accusait un petit accès de faiblesse vendredi matin, après avoir tout juste terminé à l'équilibre la veille. Hormis l'envolée des contaminations et la propagation du variant Omicron, les intervenants vont surveiller avec attention les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis.

La Bourse de New York a fini en ordre dispersé jeudi soir, manquant de nouvelles pour orienter le marché, entre les développements des derniers jours sur le variant Omicron et un indicateur d'inflation très attendu.

Le marché scrutera en effet l'indice CPI des prix à la consommation pour novembre, attendu au plus haut depuis quasiment 40 ans, à la recherche d'indices sur l'avenir de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), dont la prochaine réunion est agendée aux 14 et 15 décembre.

Pour John Plassard de Mirabaud Banque, les données sur les prix à la consommation pourraient "donner du 'baume au coeur' à la Fed à moins d'une semaine de sa réunion".

Quant aux marchés européens, ils "devraient ouvrir en baisse ce matin dans le sillage de la clôture des marchés américains (en particulier du Nasdaq et du S&P 500) et surtout dans l'attente de la publication des chiffres de l'inflation (annuelle) américaine", a ajouté M. Plassard.

De fait à la Bourse suisse à 09h05, l'indice vedette SMI s'affichait en recul de 0,39% à 12'563,53 points. La veille, il avait fini sur un infime soubresaut de 0,08%. Le SLI baissait de 0,37% à 2026,83 points et le SPI abandonnait 0,32% à 16'053,34 points.

La quasi-totalité des valeurs vedettes évoluait en baisse, hormis notamment Richemont (+0,2%), Sika (+0,2%) et Julius Bär (+0,1%).

Novartis (-0,5%) inversait la tendance positive d'avant-Bourse. Selon le directeur général de Novartis, Vasant Narasimhan, une éventuelle vente de sa filiale génériques Sandoz semble intéresser de potentiels acheteurs. Le groupe pharmaceutique a "reçu plusieurs demandes d'information" à ce sujet, a-t-il affirmé dans la presse.

Les deux autres poids lourds de la cote, Roche (-0,5%) et Nestlé (-0,1%), reculaient également.

Swiss Re (-0,2%) baissait aussi, alors que Swiss Life (+0,1%) faisait partie de la liste des rares gagnants. Le réassureur a signé un accord sur la cession de l'entité d'assurance-vie Elips Life à la division International du groupe Swiss Life. Cette opération va déboucher sur un partenariat à long terme entre les deux géants zurichois dans le domaine de la réassurance autour de la société liechtensteinoise.

Vifor Pharma (-1,0%) baissait plus nettement. Le laboratoire et son partenaire américain Angion ont essuyé un échec dans le cadre de l'étude clinique de phase II, appelée Guard, avec le traitement Ang-3777.

Les plus fortes baisses étaient inscrites par Alcon (-1,5%) et Partners Group (-1,3%). Les analystes de Research Partners ont abaissé leur recommandation pour le groupe zougois à "vendre".

La tendance était similaire sur le marché élargi, la plupart des titres reculant. Medacta (-0,6%) a annoncé que la justice allemande a décidé d'abandonner les poursuites contre la société, son directeur général Francesco Siccardi et l'ancien patron pour l'Allemagne, Jörg Häfner.

Edisun (-1,7%) a racheté un portefeuille de 17 projets photovoltaïques en Espagne, au Portugal et en Italie à son partenaire Smartenergy. Il met fin à la fonction de directeur général et confie les rênes au président Horst Mahmoudi.

Relief Therapeutics (+4,1%) montait par contre nettement. Le gestionnaire genevois de brevets a annoncé que son partenaire américain NRX Pharmaceuticals a convenu avec les autorités sanitaires hongroises d'une "voie réglementaire" pour l'utilisation d'urgence du Zyesami contre le Covid-19.

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