Des analystes et des investisseurs ont critiqué ce dispositif, mis en place à la suite du krach de l'été dernier, en jugeant que ses seuils de déclenchement étaient trop bas et trop rapprochés pour lui permettre d'être efficace.

"Le mécanisme de coupe-circuit n'était pas la principale raison de la baisse des marchés. Simplement, il n'a pas fonctionné comme prévu dans la situation actuelle", a déclaré dans un communiqué Deng Ge, porte-parole de la Commission chinoise de contrôle boursier (CSRC).

"L'effet négatif du mécanisme a dépassé son effet positif."

L'autorité boursière chinoise a donc décidé de suspendre l'application du dispositif dans le but de contribuer à la stabilisation des marchés et pour se donner le temps d'étudier les moyens de l'améliorer, a-t-il ajouté.

En quatre séances depuis son activation, ce mécanisme a été utilisé à deux reprises, lundi et jeudi.

Ce coupe-circuit interrompt les transactions pendant un quart d'heure lorsque le CSI 300, l'indice de référence des valeurs cotées à Shanghai et Shenzhen, varie de 5% à la hausse ou à la baisse.

Les transactions sont interrompues pour l'ensemble de la séance dès lors que la variation atteint 7%, ce qui a été le cas jeudi avec une chute de cet ordre moins d'une demi-heure après l'ouverture de la séance.

D'autres marchés boursiers, aux Etats-Unis, en Corée du Sud et au Japon entre autres, se sont dotés de coupe-circuits, dont l'efficacité a été éprouvée mais dont les seuils d'application sont généralement supérieurs à ceux retenus en Chine.

(Lee Chyen Yee et Samuel Shen; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Marc Angrand)