RYAD, 28 novembre (Reuters) - Le chef de la diplomatie des Emirats arabes unis (EAU), le cheikh Abdallah bin Zayed, qui effectuait jeudi une visite à Téhéran, a souhaité l'établissement d'un partenariat entre les pays du Golfe et l'Iran.

Les relations sont tendues entre les monarchies du Golfe, sunnites, et l'Iran chiite, et les contacts restent rares entre les deux parties.

L'accession cet été à la présidence iranienne du modéré Hassan Rohani a permis de faire baisser la tension, notamment sur le dossier du nucléaire iranien qui vient de donner lieu à un accord préliminaire à Genève, mais la méfiance est toujours de mise.

"Nous sommes des voisins mais nous ne devons pas nous contenter de cela, nous devons être des partenaires", a déclaré à Téhéran le ministre émirati des Affaires étrangères, dont les propos ont été rapportés par l'agence de presse officielle iranienne Irna.

Le cheikh Abdallah a également été reçu par le président Rohani.

Le chef de la diplomatie iranienne, Javad Zarif, a souligné de son côté qu'un climat de paix profiterait à toute la région. "On ne peut pas dissocier sécurité et développement et c'est sur cette base que nous voyons s'édifier nos relations avec les pays de la région", a-t-il dit, rapporte Irna.

Les deux ministres des Affaires étrangères n'ont pas évoqué le contentieux territorial entre leurs deux pays, qui porte sur des petites îles du Golfe.

Autre signe de réchauffement, Javad Zarif a déclaré mercredi qu'il se rendrait la semaine prochaine au Koweït et à Oman. Il entend aussi aller en Arabie saoudite mais aucune date n'a encore été fixée.

Réunis mercredi à Koweït, les ministres des Affaires étrangères des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont dit espérer que l'accord intérimaire entre l'Iran et les grandes puissances débouchera sur une solution durable au contentieux nucléaire iranien. (voir )

Le CCG comprend l'Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, Bahreïn, les Emirats arabes unis et Oman. (Angus McDowall, Guy Kerivel pour le service français)