(Actualisé avec Maison blanche)

WASHINGTON, 9 juillet (Reuters) - Barack Obama n'est pas sur le point de prendre une décision quant aux effectifs militaires américains susceptibles de rester déployés en Afghanistan au-delà de 2014, a déclaré mardi la Maison blanche.

Il est possible que Barack Obama choisisse l'"option zéro", qui consiste à ne laisser aucun soldat en Afghanistan, a dit Jay Carney, porte-parole du président américain.

La taille du contingent militaire américain sera arrêtée à l'issue de négociations avec les autorités afghanes, a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis, qui disposent encore de 63.000 soldats en Afghanistan, vont ramener leur contingent à 34.000 hommes d'ici février prochain.

Des responsables américains interrogés par Reuters n'ont pas démenti des informations publiées par le New York Times, qui a écrit lundi, en citant des sources officielles américaines et européennes, que Barack Obama était de plus en plus agacé par ses relations en dents de scie avec son homologue afghan Hamid Karzaï.

Ces relations se sont à nouveau détériorées en juin après l'annonce de l'ouverture de pourparlers de paix entre les Etats-Unis et les taliban au Qatar.

Une vidéoconférence entre les deux hommes s'est mal terminée le 27 juin, a ajouté le New York Times sur son site internet en citant des sources afghanes et américaines.

Hamid Karzaï a suspendu les négociations avec Washington en vue du maintien de troupes américaines en Afghanistan après l'expiration, fin 2014, du mandat de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) sous commandement de l'Otan.

A Kaboul, la perspective d'un retrait total laisse sceptique. "Les deux parties savent comment faire pression l'une sur l'autre. Mais les Etats-Unis et l'Afghanistan comprennent parfaitement la nécessité de la présence de forces étrangères, en particulier américaines, après 2014 et c'est vital pour la sécurité ici et dans la région", a déclaré à Reuters un membre des services d'Hamid Karzaï ayant requis l'anonymat.

Pour Nasrullah Stanikzai, ancien conseiller du président afghan, il ne s'agit que de "propagande destinée à faire pression sur le gouvernement afghan de façon à ce que Washington ait gain de cause" dans les négociations sur l'après 2014. (Will Dunham, Phil Stewart, Steve Holland et Laura MacInnis,; Tangi Salaün, Jean-Philippe Lefief et Bertrand Boucey pour le service français)