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par Maha El Dahan et Vladimir Soldatkin

DUBAI, 4 octobre (Reuters) - L'Arabie saoudite et la Russie ont annoncé mercredi leur intention de prolonger, sur une base volontaire, la réduction de leurs quotas de production de pétrole jusqu'à la fin de l'année afin de soutenir les cours du brut.

Cette décision intervient quelques heures avant la réunion ministérielle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés.

Selon des sources, il est cependant peu probable que le Comité ministériel conjoint de suivi de l'organisation modifie sa politique actuelle en matière de production de pétrole, le cartel ayant entamé depuis l'année dernière une baisse de ses extractions afin de stabiliser le marché.

L'Arabie saoudite, principal membre de l'Opep, a dit vouloir continuer de réduire sa production d'un million de barils par jour (bpj) pour le mois de novembre et jusqu'à la fin de l'année.

La production du royaume pour novembre et décembre sera d'environ neuf millions de bpj, a précisé le ministère de l'Energie dans un communiqué.

"Cette décision volontaire de réduction (de la production) sera réexaminée le mois prochain afin d'évaluer une amplification de la baisse ou une augmentation de la production", peut-on lire dans son communiqué.

Ryad a décidé depuis juillet de procéder à des coupes volontaires dans sa production et renouvelle depuis cette opération chaque mois.

La Russie, de son côté, a annoncé qu'elle poursuivrait la réduction de ses exportations de brut de 300.000 bpj jusqu'à la fin de cette année et qu'elle réexaminerait en novembre sa décision de baisse volontaire de la production de pétrole de 500.000 bpj, décidée en avril.

Sur le marché, le baril de Brent recule de 0,99%, à 90,02 dollar, tandis que le WTI (West Texas Intermediate crude) cède 1,17% à 88,19 dollars, le contexte macroéconomique et la crainte d'une baisse de la demande prenant le pas sur le resserrement de l'offre de brut.

"Les prix du pétrole repartent à la baisse dans un contexte d'inquiétudes persistantes sur les taux d'intérêt élevés, ce qui nuit aux perspectives concernant la demande et alors que les investisseurs attendent avec impatience la réunion de l'Opep", a souligné Fiona Cincotta, analyste chez City Index. (Reportage Maha El Dahan et Vladimir Soldatki, rédigé par Tala Ramadan, version française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)