Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole étaient partagés lundi, alors que les investisseurs attendent de voir comment évolue la guerre entre Israël et le Hamas, et son impact potentiel sur les pays producteurs dans la région.

Vers 10H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, s'effritait de 0,08% à 90,82 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, prenait 0,11% à 87,98 dollars.

"La situation reste fluide et difficile en termes de prévision des prix, avec peu de chances de retour à un marché relativement normal", estime John Evans, analyste chez PVM Energy.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken s'est rendu en Israël lundi, dans le cadre de sa tournée de crise au Moyen-Orient après l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre en Israël.

Plus d'un million de personnes ont fui dans la panique le nord de la bande de Gaza, pendant qu'Israël continue lundi à masser des troupes aux abords du territoire palestinien en vue d'une offensive terrestre imminente contre le Hamas.

Les analystes continuent à tenter d'anticiper comment pourrait évoluer le confit et les risques pour l'approvisionnement pétrolier.

"Une implication potentielle de l'Iran", important producteur et membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) "à Gaza entraînerait une grave perturbation de l'approvisionnement mondial en pétrole à moyen terme", rappelle Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Elle ajoute que "les fluctuations des prix du pétrole brut ont des implications importantes pour l'économie mondiale": la hausse des prix de l'énergie "menace de perturber la guerre des banques centrales contre l'inflation et de peser sur une économie mondiale déjà mal en point". Ce qui pèserait sur la consommation d'or noir à travers le monde.

De son côté, le gaz naturel européen patinait légèrement lundi. Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, se repliait légèrement de 5,26%, évoluant à 51,14 euros le mégawattheure (MWh), redescendant quelque peu de ses précédents sommets. Vendredi, il avait touché 56,10 euros le MWh, son plus haut prix depuis début février.

"L'incertitude et le risque persistent dans le marché du gaz, notamment pour l'hiver qui arrive dans l'hémisphère nord" note l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans une lettre d'information lundi.

Elle énumère notamment "les risques de grève en Australie", "des interruptions de production en Israël après l'attaque du Hamas" -avec la fermeture du champ gazier de Tamar- ainsi que des dégâts sur un gazoduc reliant la Finlande à l'Estonie en mer Baltique.

lul/ved/abx