Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole se hissaient jeudi à un sommet en deux semaines, dopés par la perspective d'une baisse des réserves commerciales aux Etats-Unis alors que deux des plus grands producteurs mondiaux, la Russie et l'Arabie saoudite, vont limiter leur offre.

Vers 11H00 GMT (13H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre grappillait 0,05% à 76,72 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en août, gagnait 0,20% à 71,93 dollars.

Plus tôt dans la séance, le Brent est monté à 77,09 dollars et le WTI à 72,34 dollars, des niveaux plus observés depuis deux semaines.

"Les prix du brut ont reçu un coup de fouet après le rapport de API qui a fait état d'une baisse des stocks de 4,4 millions de barils", remarque Edward Moya, analyste chez Oanda.

Les données de l'American petroleum institute (API), fédération des professionnels du secteur, sont cependant jugées moins fiables que celles de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), qui seront publiées plus tard dans la séance.

Les stocks de brut devraient reculer de 2 millions de barils et ceux d'essence rester stables, selon la médiane des projections d'analystes compilées par l'agence Bloomberg.

Une nouvelle baisse serait la troisième consécutive, alors que l'été, saison des déplacements et donc de forte demande d'essence, débute aux Etats-Unis.

"Peut-être que les acteurs du marché se font à l'idée qu'un déséquilibre se profile", avec une demande dépassant l'offre, commente Tamas Varga, analyste chez PVM.

Car la production ne devrait pas augmenter à court terme, l'Arabie saoudite et la Russie ayant annoncé au début de la semaine limiter volontairement leur offre.

La hausse des prix reste limitée "car l'incertitude macroéconomique et les inquiétudes sur la reprise chinoise entravent" la montée des cours, tempère toutefois Warren Patterson, analyste chez ING.

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