(Commodesk) L’organisation représentative des pays consommateurs et producteurs de coton, l’ICAC, estime que la demande de coton se réduit, et se situe 2 millions de tonnes en dessous de l’offre mondiale, à 23,24 millions de tonnes, pour 25,2 millions de tonnes produites.

En effet, constatent les transformateurs, les capacités des filatures de coton ont gonflé depuis dix ans, passant de 18,6 millions de tonnes en 1998-1999 à 26,7 millions de tonnes en 2006-2007, mais la demande mondiale n’a pas suivi. Le taux d’utilisation des capacités industrielles des cotonniers s’est même réduit d’une année sur l’autre sur la période considérée. En 2011-2012, les industriels n’ont eu à filer que 22,7 millions de tonnes.

L’association basée à Washington souligne le rôle de la Chine dans ce phénomène, du fait qu’elle soutient son agriculture cotonnière, en offrant un minimum de 1,4 dollar par livre de coton aux producteurs. L’Empire du milieu ne traiterait en 2012-2013 que 8,6 millions de tonnes, contre 11 millions de tonnes cinq saisons plus tôt (2007-2008). Le polyester et la rayonne gagnent du terrain et grignotent le marché chinois de la fibre textile, constate le collectif des cotonniers.

L’ICAC estime la production mondiale de coton 2012-2013 à 25,2 millions de tonnes, 7% en retrait par rapport à 2011-2012. Les rendements seraient meilleurs que prévus initialement en Chine, et la sécheresse américaine serait  positive pour la récolte. L’Inde réduirait en revanche les surfaces plantées en coton, tandis qu’au Brésil, le coton serait concurrencé par la plus forte rentabilité des céréales et des oléagineux.

L’organisation cotonnière émet l’hypothèse que la Chine ne gonflera plus ses réserves publiques, ce que le gouvernement de Pékin a d’ailleurs confirmé, puisqu’il va déstocker. L’ICAC prévoit des échanges mondiaux du coton de 7,3 millions de tonnes cette année, à leur plus bas niveau depuis quatre ans.

Les stocks atteindraient fin juillet 2013 15,9 millions de tonnes, leur plus haut niveau depuis 1965.