Genève (awp) - Si la crise pandémique a largement bouleversé le marché de l'emploi, les niveaux de rémunération devraient rester stables en Suisse, en particulier pour les cadres. Environ 23% d'entre eux s'attendent même à une augmentation de salaire en 2021, d'après la dernière étude du cabinet de recrutement Robert Walters.

Quelque 65% des salariés interrogés affirment être confiants quant au marché de l'emploi dans leur domaine d'activité, indique Robert Walters dans un communiqué publié lundi.

Une stabilité confirmée par Christian Atkinson, directeur de Robert Walters Suisse, qui estime qu'"on peut s'attendre à un certain conservatisme en 2021, en particulier de la part des grandes entreprises face à l'imprévisibilité de leurs revenus dans la crise sanitaire. Néanmoins, les profils les plus en tension pourront bénéficier d'augmentations de salaire", indique-t-il.

Ainsi, le domaine juridique pourrait être celui des plus belles embellies de salaires, dans la mesure où les positions de chargé de conformité par exemple pourraient bénéficier de 7 à 17% d'augmentation selon le niveau d'expérience. Ceux des consultants juridiques associés et senior verront également leurs rémunérations progresser entre 9 et 13%, selon le cabinet.

Dans le domaine de l'innovation, les fonctions d'ingénieurs logiciels (+13%), de directeurs de l'information (+11%) ou de chefs architectes (+11%) sont celles sujettes aux plus grandes progressions de salaires estimées pour 2021.

D'après Robert Walters, ce n'est pas le salaire mais une certaine culture d'entreprise (39%), des modalités de travail flexibles (36%), de l'autonomie (34%) ou encore des missions stimulantes et intéressantes (32%) que les cadres suisses recherchent en priorité dans une entreprise, loin devant la rémunération, en sixième position.

"Le contexte économique rend théoriquement les candidats plus frileux à changer d'emploi. Pour les attirer et les fidéliser, les entreprises doivent nécessairement s'adapter aux nouvelles attentes des cadres: la quête de sens, la flexibilité et le besoin de confiance de la part de leur management", explique Guillaume Blanchin, directeur du cabinet à Genève.

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