• Vivre à Paris est inabordable 

La section research de The Economist publie une étude aujourd’hui sur le classement des villes les plus chères du monde et vous savez quoi? La France est sur le podium ! Médaille d’or pour Paris, mais partagée avec Zurich et Hong Kong.

A l’échelle régionale, les villes d’Europe de l’Est sont devenues moins chères depuis l’année dernière alors que vivre dans une grande ville d’Europe occidentale devient de plus en plus difficile. Le coût de la vie dans les villes d’Europe devient en moyenne plus cher qu’en Amérique, reflétant ainsi la hausse des devises européennes par rapport au dollar selon The Economist.

L’enquête précise comment, dans 133 villes, la pandémie de Covid-19 a impacté le coût de la vie, en se concentrant (par exemple) sur la manière dont le prix des biens a augmenté en fonction de la volatilité des devises et des problèmes de chaînes d’approvisionnement. A titre d’exemple, Singapour, qui jusqu’à présent figurait dans le trio de tête a été dépassée par Paris en raison d’un exode de travailleurs étrangers vers leurs pays d’origine (pression à la baisse de la demande). La ville-Etat voit d’ailleurs s’installer la déflation. 

  • France : un tout petit rebond de 6% en 2021

La France accusera un rebond économique moins dynamique que prévu en 2021 selon les prévisions de croissance du gouvernement. En effet, Bruno Le Maire a revu à la baisse la croissance du PIB pour l’année prochaine, cette dernière passant de 8 à 6%. Les impacts des mesures de confinement sur l’économie sont bien sûr à mettre en cause en ce qui concerne cette révision. Pour l’heure, le projet de loi de finances pour l’année prochaine prévoit un déficit budgétaire de 6,7% et une dette publique s’élevant à 116,2% du PIB. Ces chiffres seront nécessairement à revoir (en décembre a précisé le ministre). Avant de se prononcer définitivement sur le déficit, Bruno Le Maire devra discuter avec les partenaires sociaux afin de trouver des solutions avec les secteurs les plus touchés par la crise sanitaire parmi lesquels, bars et restaurants.

  • Nouvelles immatriculations dans l’UE : -26,8% depuis janvier

Après un seul mois (septembre) positif en 2020, les nouvelles immatriculations repartent à la baisse dans l’Union au mois d’octobre. Sur un mois glissant, elles ont chuté de 7,8%. Cela porte les pertes pour le secteur à -27% depuis le début de l’année. Dans ce marasme, seules l'Irlande et la Roumanie tirent leur épingle du jeu.

Source : ACEA (European Automobile Manufacturers Association)
  • 2021 : guerre froide entre la Chine et les Etats-Unis 

Considérons ici que les élections américaines sont terminées et que Joe Biden sera le nouveau président des Etats-Unis en 2021. Beaucoup ont envie de croire que son penchant pour le multilatéralisme apaisera les relations internationales. Dans les faits, il y a peu de chance que les relations sino-américaines s’adoucissent nettement l’année prochaine. En effet, même si Joe Biden est plutôt libéral sur le plan économique, on peut penser que sa priorité sera plus d’endiguer la montée en puissance de la Chine dans l’industrie technologique que de signer des partenariats commerciaux avec elle. Ce ne sera pas sans occasionner quelques frictions. En effet, il en va de leurs intérêts nationaux, les Etat-Unis ne pourraient pas tolérer que la Chine prenne définitivement l’avantage dans ce domaine compte tenu des implications économiques et militaires que cela pourrait occasionner. Aussi, selon les analystes d’ING, le caractère plus “internationaliste” de Joe Biden (comparé à Donald Trump) pourrait faire naître des alliances de circonstance entre Européens et Américains afin de maintenir un avantage technologique. La Chine aura certainement plus de mal à vendre des produits technologiques sur ces grands marchés. Elle pourrait également éprouver quelques difficultés dans le sourcing de matières premières comme le montre le schéma suivant : 

Source : ING