LDC cède 0,6% à 99,20 euros après la publication de résultats semestriels solides mais d'objectifs prudents. Ce matin, LCM Midcap Partners a abaissé son objectif de cours de 139 à 135 euros tout en réitérant sa recommandation d'Achat. Le français, poids lourd de la volaille industrielle européenne a dévoilé des comptes supérieurs aux attentes du broker, avec un résultat opérationnel courant de 89,7 millions d'euros, en hausse d'un million sur un an. L'analyste escomptait 85,3 millions. La marge opérationnelle courante est ressortie stable à 4,2% malgré la crise sanitaire.

L'ensemble des pôles ont affiché une belle résistance, observe le courtier. Le pole international, grâce à l'intégration de Marnevalll, voit sa marge opérationnelle courante progresser de 70 points de base. Le pole Traiteur est stable. Le pole Volaille voit sa marge opérationnelle courante reculer de 20 points de base sous l'effet de la baisse d'activité en RHD compensé par une bonne performance du pole Amont dont la marge opérationnelle courant progresse de 120 points de base.

Le groupe a annoncé également l'acquisition de 60% de la société Asia General Food qui exploite des kiosques de sushis et de cuisine asiatique et réalise 11,5 millions d'euros de chiffre d'affaires avec une marge d'Ebitda relutive à 9%.

L'acquisition du groupe Ronsard est toujours en cours avec une probable intégration en mars 2021.

Malheureusement souligne l'intermédiaire, ces bonnes performances sont ternies par des perspectives plutôt décevantes.

En effet, le groupe attend un recul du résultat opérationnel courant de 5% à 10% sous l'effet de la hausse des matières premières sur le second semestre et d'un effet de base compliqué. Le groupe aura besoin d'une hausse tarifaire de 6% pour compenser ces hausses.

LCM Midcap Partners estime que le groupe devrait être capable d'obtenir cette hausse mais devrait tout de même subir un impact sur le second semestre en raison du décalage entre la hausse des coûts et la hausse tarifaire.

Malgré ce contexte compliqué, le bureau d'études estime que le groupe devrait tout de même bien résister et l'exercice 2022 devrait bénéficier d'une accélération de la croissance et des effets tarifaires qui permettront d'améliorer les marges.