par Emma Thomasson et Caroline Copley

BERLIN, 29 avril (Reuters) - La troisième vague de l'épidémie de COVID-19 semble avoir passé son pic en Allemagne et l'accélération de la vaccination devrait contribuer à son reflux, même si la situation reste trop tendue dans les hôpitaux pour déclarer la fin de la crise et lever les restrictions, selon les autorités allemandes.

"Les chiffres ne doivent pas seulement stagner, ils doivent baisser", a déclaré le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, lors d'une conférence de presse en précisant qu'un déclin durable des contaminations était la condition sine qua non pour un allègement du confinement.

"Deux ou trois jours, ce n'est pas une tendance. C'est un signal encourageant mais ce qui est essentiel c'est d'en dégager une tendance", a-t-il ajouté.

D'après Jens Spahn, près de 1,1 million de personnes ont reçu une dose de vaccin mercredi - un record - ce qui représente plus de 1% de la population allemande.

Le taux d'incidence moyen sur sept jours a reculé jeudi pour le troisième jour consécutif pour s'établir à 155 nouveaux cas de contamination par le coronavirus SARS-CoV-2 pour 100.000 habitants, soit son plus bas niveau depuis la mi-avril, selon les données de l'Institut Robert Koch (RKI) pour les maladies infectieuses.

Selon les données du RKI - équivalent allemand de l'Institut Pasteur en France - le taux d'incidence des infections, a culminé lundi à 169 et a depuis reculé chaque jour. Il s'était maintenu au-dessus du seuil de 160 sans discontinuer depuis le 15 avril.

Pour autant, le président du RKI Lothar Wieler a prévenu que l'épidémie de COVID-19 ne pourrait pas être terminée en Allemagne tant qu'elle ne serait pas sous contrôle dans le reste du monde. Il a d'ailleurs souligné que le nombre total de cas de contamination avait bondi de 24% à l'échelle mondiale la semaine dernière.

Le bilan global de l'épidémie de COVID-19 en Allemagne s'établit à près de 3,4 millions de contaminations et 82.544 morts. (Version française Myriam Rivet, édité par)