(Commodesk) Rio Tinto Alcan a réduit depuis dimanche l’activité de son aluminerie d’Alma, au Québec, en raison d’un conflit qui l’oppose aux salariés. Le Syndicat des travailleurs de l’aluminium d’Alma et la direction de l’usine ne sont pas parvenus à un accord dans le cadre des négociations sur le renouvellement de la convention collective qui expirait le 31 décembre.

Rio Tinto Alcan a imposé depuis la nuit de samedi à dimanche un « lock-out », une pratique, interdite en France, qui consiste pour l’employeur à empêcher les salariés de travailler lors d’un conflit social. Les salariés ont de leur côté installé un piquet de grève à proximité de l’usine.

La compagnie a annoncé qu’elle ne cessait pas l’activité de l’usine mais la réduisait au tiers de sa capacité en mobilisant 200 cadres – près de 1.000 salariés et cadres la font tourner habituellement. Le Syndicat juge cette version peu crédible et soupçonne Rio Tinto Alcan de faire appel à des briseurs de grèves, selon Radio Canada.

Les négociations n’ont pas repris. D’après la presse canadienne, le principal point de désaccord concerne l’appel à la sous-traitance. L’usine d’Alma assure une production annuelle de plus de 430.000 tonnes d’aluminium.