11 octobre (Reuters) - La Réserve fédérale américaine reste susceptible de relever ses taux d'intérêt cette semaine, mais il s'agit là d'une "attente et non d'un engagement" et cela pourrait changer si la conjoncture économique mondiale fait encore davantage dérailler l'économie des Etats-Unis, a dit dimanche Stanley Fischer, vice-président de la Fed.

"Aussi bien le calendrier de la première hausse des taux que les ajustements à l'objectif des taux fédéraux dépendront surtout des développements de l'économie", a-t-il dit à un groupe de journalistes en marge des réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) au Pérou.

Il a évoqué les "incertitudes considérables" entourant l'économue américaine, notamment le poids que fait peser le ralentissement économique mondial sur les exportations, le bas niveau d'investissement induit par le recul des prix du pétrole et la récente moindre hausse des créations d'emplois.

Stanley Fischer a cependant également dit que l'économie américaine générait suffisamment d'emplois pour aller vers l'objectif du plein emploi de la Fed et que l'inflation finirait par remonter.

Fort de ces éléments, il a estimé qu'une première hausse des taux en près de dix ans lors de la réunion d'octobre ou de décembre de la banque centrale américaine restait en ligne de mire.

Mais Stanley Fischer a également estimé que les Etats-Unis étaient plus exposés que jamais aux événements internationaux et que les développements en Chine et ailleurs avaient déjà contraint la Fed à décider d'un statu quo lors de sa réunion de septembre alors que tout le monde avait anticipé à ce moment là un tour de vis monétaire.

Vendredi, deux responsables influents de la Fed avaient également affirmé que la banque centrale pourrait entamer avant la fin de l'année le relèvement de ses taux d'intérêt, tout en reconnaissant que de nouveaux éléments pourraient la contraindre à repousser cette échéance. (Howard Schneider, Benoît Van Overstraeten pour le service français)