MEXICO, 30 juin (Reuters) - Le Mexicain Agustin Carstens, qui a dû s'incliner face à Christine Lagarde pour la désignation à la tête du Fonds monétaire international (FMI), a critiqué mercredi les institutions financières internationales, leur reprochant de ne pas appliquer à elles-mêmes les critères qu'elles imposent aux autres.

Carstens, gouverneur de la banque centrale du Mexique, a déclaré que sa candidature à la direction du FMI avait été un "vote de protestation" contre la manière dont les pays industrialisés gèrent les questions d'importance.

"La réalité, c'est que ces institutions nous ont toujours demandé de faire acte de transparence. Elles nous ont demandé d'adopter des principes démocratiques qu'elles n'appliquent pas elles-mêmes", a-t-il dit à la radio mexicaine.

"Il est difficile à nombre de pays membres de recevoir, a fortiori d'accepter les recommandations du Fonds s'ils ne constatent pas que ces recommandations sont formulées par les meilleures personnes qui soient", a-t-il continué. (Luis Rojas Mena, Eric Faye pour le service français)