Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales reculent mercredi pour une deuxième séance de suite, avec la pression accrue sur des valeurs du secteur technologique et des prises de bénéfices après une très bonne année 2023.

En Asie, la Bourse de Hong Kong reculait de 0,95% dans les derniers échanges, et recule déjà de plus de 2% sur les deux premières séances de l'année. L'indice, très fourni en valeur technologique, est plombé par la baisse de 1,63% du Nasdaq américain mardi, qui a souffert de prise de bénéfice et de la chute d'Apple.

Shanghai a progressé légèrement de 0,17%.

En Europe, Paris reculait de 0,15% vers 08H15 GMT, Francfort était stable. Pour son 40e anniversaire, l'indice FTSE 100 avançait de 0,21%.

Les investisseurs sont "dans un mode de prise de bénéfices après une fin d'année tonitruante" estime John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud.

Parmi les autres raisons de la pression sur les indices, "le scepticisme croissant quant à la possibilité d'une baisse des taux à court terme a été un facteur important", relèvent les analystes de la Deutsche Bank.

Si une baisse des taux des banques centrales dès mars est toujours jugée probable par une majorité des acteurs du marché, la vision n'est plus unanime, selon eux.

Les investisseurs pourront découvrir mercredi après la clôture des indices européens le compte-rendu de la dernière réunion de la Banque centrale américaine, qui a eu lieu mi-décembre.

Ce changement d'anticipation a entraîné une remontée des taux d'intérêt sur le marché obligataire depuis plusieurs séances. L'emprunt à 10 ans américain s'établissait mercredi à 3,96% en hausse par rapport à mardi (3,93%).

La reprise des tension en mer Rouge, qui s'est notamment répercutée par la hausse des prix du pétrole dans un premier temps, peut aussi pénaliser les actions.

La séance sera marquée par le début des statistiques sur l'emploi aux Etats-Unis avec des données sur les emplois vacants. L'évolution de ce nombre, qui reflète les tensions sur le marché du travail qui peuvent se répercuter sur l'inflation, a fait réagir les investisseurs lors des dernières publications.

Le point d'orgue de la semaine reste vendredi avec le rapport de décembre sur l'emploi américain, très scruté par la Banque centrale américaine pour établir sa politique monétaire.

Atos et Airbus en discussion

Le groupe informatique Atos, lourdement endetté, a annoncé mercredi être en discussions préliminaires avec Airbus pour la cession de sa branche spécialisée en big data et cybersécurité (BDS), ce que le groupe aéronautique a également confirmé. L'offre d'Airbus va aller jusqu'à 1,8 milliard d'euros de valeur d'entreprise, selon Atos.

Après avoir bondi de plus de 11% dans les premiers échanges, le groupe gagnait encore 3,50% vers 08H15 GMT. Airbus cédait 0,71%.

Le pétrole recule

Les prix du pétrole reculaient mercredi après avoir vécu une séance agitée mardi, grimpant de plus de 2% avant de finir en baisse de plus de 1%, entre tensions géopolitique et l'annonce d'une nouvelle réunion de l'OPEP+ en février.

Le baril de Brent valait 75,58 dollars (-0,41%) et celui de WTI américain 70,05 dollars (-0,47%) vers 08H10 GMT.

L'euro montait de 0,17% à 1,0961 après avoir nettement reculé mardi.

Le bitcoin cédait 0,17% à 45'050 dollars.

afp/jh