Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a accusé le coup lundi (-0,92%), préoccupée comme l'ensemble des marchés par les conséquences des mesures prises par le président américain Donald Trump sur l'immigration.

A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 66,01 points à 7.118,48 points.

Avec la baisse du jour, le marché britannique est désormais en recul depuis le 1er janvier, alors qu'il évoluait encore à ses plus hauts historiques mi-janvier.

"Les investisseurs digèrent les dernières mesures du président américain Donald Trump, ce qui a conduit à un mouvement de vente important sur les marchés européens", relève Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

"Les inquiétudes grandissent quant au fait que les Etats-Unis pourraient devenir un endroit moins favorable pour les affaires", selon lui.

Donald Trump a décidé par décret de fermer les frontières américaines aux réfugiés et aux ressortissants de sept pays musulmans, s'attirant de nombreuses critiques à travers le monde.

La plupart des valeurs composant le FTSE-100 ont perdu du terrain, à commencer par les compagnies aériennes, en première ligne après les mesures de Trump sur l'immigration lesquelles causaient des perturbations dans les aéroports internationaux.

IAG (British Airways) a lâché 2,51% à 485,40 pence et dans une moindre mesure la compagnie à bas coût EasyJet a perdu 1,13% à 963,00 pence.

Le secteur financier a fait les frais du mouvement de défiance des investisseurs envers les actifs risqués, à l'image de l'assureur et gérant d'actifs Old Mutual (-3,42% à 205,90 pence), de la banque Barclays (-3,12% à 223,40 pence) ou de son homologue RBS (-2,72% à 225,50 pence).

La banque Lloyds Bankig Group a pour sa part perdu 1,46% à 64,91 pence, alors que le gouvernement a annoncé avoir encore un peu réduit sa part dans le groupe, passée désormais sous les 5%.

Le géant des supermarchés Tesco a signé la plus forte baisse au sein de l'indice vedette (-4,24% à 197,80 pence), alors que son projet de rachat du spécialiste du marché de gros Booker, qui avait largement soutenu le titre du distributeur vendredi, pourrait être passé au peigne fin par les autorités de la concurrence, selon des analystes.

En revanche, l'opérateur télécoms Vodafone a été recherché (+1,34% à 195,95 pence). Il a annoncé tenir des discussions avec les propriétaires de l'opérateur indien Idea Cellular en vue d'une fusion de ce dernier avec Vodafone India, dont le groupe cherche à se défaire en raison des pertes engendrés dans le pays.

Enfin, les valeurs minières ont piqué du nez, comme Anglo American (-2,63% à 1.333,00 pence). Le spécialiste de l'or Randgold a quant à lui pris 0,84% à 6.635,00 pence, alors qu'il a annoncé l'ouverture de négociations pour résoudre un conflit social à sa mine de Tongon en Côte d'Ivoire.

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