Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales étaient stables vendredi, attendant la publication du rapport officiel sur l'emploi aux Etats-Unis, la publication des chiffres de l'inflation en zone euro n'ayant pas poussé les investisseurs à prendre position.

Les Bourses européennes étaient en légère hausse vers 12H00 GMT: Milan montait de 0,54%, Paris de 0,31%, Londres de 0,27% et Francfort baissait de 0,04%. Toutes connaissent une forte hausse sur l'ensemble de la semaine.

Les contrats à terme de Wall Street étaient mitigés: celui du Dow Jones montait de 0,11%, celui du Nasdaq reculait de 0,28%.

Les taux sur le marché obligataire restaient stables des deux côtés de l'Atlantique.

Avant l'ouverture américaine, les investisseurs prendront connaissance du rapport sur l'emploi en décembre (13H30 GMT), un baromètre essentiel pour la Réserve fédérale américaine.

Des données meilleures qu'attendu, comme aperçues jeudi dans un autre rapport, "ne manqueront pas faire monter les prévisions d'inflation", de provoquer une attitude plus agressive de la Fed et donc "faire grimper les rendements de la dette américaine, du dollar et de faire baisser les actions", résume Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank.

Le marché du travail dynamique ne va pas dans le sens d'un tassement des salaires et donc de la modération de l'inflation.

En début de séance européenne, les investisseurs ont aussi pris connaissance des chiffres d'inflation pour la zone euro. Elle a reculé en décembre à 9,2% sur un an, une baisse bien plus importante que les prévisions des analystes mais, si on enlève les prix plus volatils de l'énergie et de l'alimentation, l'inflation a été un peu plus élevée qu'attendu.

En Asie, la Bourse de Tokyo a clôturé en hausse de 0,59%, mais termine en baisse sa première semaine de l'année (-0,46%), raccourcie à trois séances.

A Hong Kong, l'indice Hang Seng a terminé en légère baisse (-0,29%), après son début d'année en fanfare (+6,12%) grâce à un optimisme retrouvé pour la croissance chinoise avec la fin de la stratégie "zéro Covid" dans le pays et la perspective de nouvelles mesures des autorités pour soutenir l'activité économique nationale.

Parmi les autres données, en Allemagne, les commandes passées à l'industrie ont chuté de 5,3% en novembre 2022 sur un mois, atteignant leur plus bas niveau depuis juillet 2020. Et en France, la consommation des ménages a rebondi de 0,5% en novembre.

Deux milliards de dollars d'impôt en plus pour Shell

Shell va payer 2 milliards de dollars d'impôts exceptionnels au quatrième trimestre liés aux taxes décidées par l'UE et le Royaume-Uni sur les "superprofits" des groupes énergétiques dus à la flambée des cours après l'invasion russe de l'Ukraine. L'impact de ce montant sera "limité" en termes de trésorerie, selon le groupe. Le titre montait de 1,12%, autant que son concurrent BP également coté à Londres.

Du côté du pétrole et des devises

Les prix du pétrole reculaient de nouveau, accroissant leur chute sur la semaine: le baril de Brent de Mer du Nord pour livraison mars cédait 0,18% à 78,55 dollars, celui de WTI américain à échéance février 0,16% à 73,55 dollars vers 11H45 GMT.

Le prix du gaz naturel européen de gros montait de 3,06% à 74,64 euros le mégawattheure

La révision des anticipations de hausses de taux de la Réserve fédérale américaine poussait le dollar à son plus haut niveau depuis quatre semaines face à l'euro. La monnaie européenne baissait de 0,24% à 1,0496 dollar vers 11H55 GMT.

afp/ck