LONDRES (Reuters) - La police britannique a annoncé mardi qu'elle allait envoyer au moins 30 amendes supplémentaires à des personnes ayant participé à des fêtes organisées dans les bureaux et la résidence du Premier ministre Boris Johnson, pour infractions aux règles du confinement en vigueur dans le cadre de l'épidémie de COVID-19.

Boris Johnson a dit accepter l'amende infligée par la police et comprendre la colère de la population sur cette question, ajoutant qu'il ne pensait pas à l'époque qu'il violait la loi.

"En toute franchise, à ce moment-là il ne m'est pas venu à l'esprit que cela pourrait être une violation des lois. Mais la police a conclu autrement et je respecte complètement les conclusions de son enquête", a-t-il dit à la BBC.

La police a ouvert une enquête sur 12 rassemblements qui ont eu lieu à Downing Street après qu'une enquête interne a révélé que le personnel avait participé à des fêtes alcoolisées, et que Boris Johnson avait lui-même assisté à certains de ces événements.

En mars, 20 premières amendes avaient été émises. Selon la police, le total s'élève désormais à plus de 50. D'autres mesures punitives sont possibles.

La police a précisé qu'elle n'identifierait pas les récipiendaires des amendes.

L'affaire a menacé la position de Boris Johnson plus tôt cette année, lorsqu'un certain nombre de parlementaires de son propre Parti conservateur ont appelé à sa démission.

(Reportage Kylie MacLellan, Alistair Smout et Paul Sandle; version française Lou Phily, édité par Kate Entringer et Jean Terzian)