LONDRES (Reuters) - Boris Johnson est sous la menace croissante d'un vote de confiance au Parlement britannique en raison du mécontentement qui s'exprime de plus en plus ouvertement au sein de son Parti conservateur face au "partygate", le scandale des fêtes organisées par ses collaborateurs pendant les confinements contre le COVID-19.

John Stevenson, député conservateur à la Chambre des communes, s'est dit "profondément déçu" par ces fêtes ayant enfreint les règles de confinement imposées à la population et il a appelé le chef du gouvernement à se soumettre à un vote de confiance pour "tourner la page" de ces problèmes.

"Malheureusement, le Premier ministre ne semble pas désireux de mettre les problèmes sur la table", a dit John Stevenson dans un communiqué. "En conséquence, la seule option est que les parlementaires conservateurs facilitent un vote de confiance. J'ai dit pris les initiatives appropriées."

Plus de 25 élus conservateurs ont réclamé la démission de Boris Johnson, fragilisé par un rapport d'une haute fonctionnaire ayant fustigé son manque de leadership et de jugement ayant conduit à l'organisation de fêtes par ses collaborateurs.

Ancien chef du Parti conservateur de 1997 à 2001, William Hague prédit qu'un vote de confiance pourrait intervenir d'ici fin juin, voire dès la semaine prochaine à la reprise des travaux du Parlement.

Un vote de confiance ne peut être déclenché que si au moins 54 parlementaires conservateurs le sollicitent formellement auprès du "Comité 1922" du Parti. Leurs lettres étant confidentielles, seul le président de ce comité connaît exactement leur nombre.

(Reportage Andrew MacAskill, version française Bertrand Boucey, édité par Nicolas Delame)

par Andrew MacAskill