Wall Street n'a pas terminé 'au champagne' un mois de février en or massif, qui s'ajoute à un mois de janvier de rêve pour construire la plus forte hausse indicielle sur les 2 premiers d'une année boursière depuis 1987.

Wall Street qui avait rouvert en légère hausse a entretenu durant une grosse demi-heure (la première) l'espoir de voir le Nasdaq aligner par exemple une 12ème séance de hausse sur une série de 14.

Les scores ont basculé dans le rouge vers 16H01, la tendance est demeurée longtemps hésitante (rien de méchant : à la mi-séance, le Dow Jones s'effritait de -0,1%, le S&P500 était 'étal') mais Wall street s'est un peu alourdi au cours de la dernière heure et débouche sur des scores légèrement négatifs et d'une remarquable homogénéité avec -0,28% (à 0,01% près) pour les 3 principaux indices (cas de figure assez rare cette année).

Cela fait en réalité 4 séances consécutives de score étriqués et qui semblent marquer un essoufflement du 'bull trend' après 9 semaines d'ascension ininterrompue.
Le 'VIX' finissait quasi stable à 14,75.

La consolidation s'est enclenchée suite à la publication d'un chiffre un peu trop bon : l'indice PMI de Chicago fait un bond spectaculaire de +8Pts, de 56,7 vers 64,7 (contre 57,5 anticipé) alors que la composante 'nouvelles commandes' fait un bond inespéré de +15,2Pts, comme si la fin du 'shutdown' avait soudain libéré les énergies dans le secteur manufacturier (il est vrai que les dépenses fédérales étaient gelées depuis fin décembre).

La publication de la première estimation du PIB trimestriel américain au T4 2018 a également été une bonne surprise, mais beaucoup plus 'soft': la croissance a progressé de 2,6% en rythme annuel, selon la première estimation du Département du Commerce, là où les économistes anticipaient en moyenne une croissance de +2,3 à +2,4%.

La croissance a donc ralenti un peu moins que prévu par rapport au taux annualisé de 3,4% du troisième trimestre, ralentissement qui reflète notamment une décélération de la consommation des ménages et des dépenses fédérales.

C'était le chiffre 'macro' le plus attendu, les nouveaux inscrits aux allocations chômage au titre de la semaine close le 23 février sont plus nombreux que prévu (+8.000 à 225.000) selon le Département américain du Travail , alors que le consensus tablait sur 221.000.

A l'issue d'une ultime séance de février peu volatile, quelques titres se distinguaient néanmoins à la baisse : Celgene -8,7%, General Electric avec -4,5%, United Health avec -3,1% (seconde séance de lourd repli), Marathon Petroleum -2,2%, Apple -1%.

A la hausse Boeing (belle commande de 18 gros porteurs 777-9) et Pfizer soutenaient le Dow Jones avec +1%, Take Two et Kraft-Heinz (+3,1%) soutenaient le Nasdaq.

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