Wall Street termine le mois sur une hausse orchestrée de main de maître, avec un déchainement des 'algos' programmés pour tirer les cours coûte que coûte, peu importe que la hausse débridée des indices (+2,45% en moyenne) ait le moindre rapport avec l'actualité du jour (le Dow Transport bondit même de +3%).

Une actualité pas forcément porteuse pour Wall Street puisque l'initiative de la BoJ a clairement pour but d'affaiblir le Yen contre le Yuan et le Dollar (et cela a parfaitement réussi).

Voir les valeurs exportatrices US s'envoler alors que le $ monte face au Yen, c'est assez singulier.
L'alibi de taux négatifs stimulant la croissance nippone -et américaine ?- ne tient pas la route car cela n'a eu aucun effet mesurable sur le PIB dans aucun des pays où cette stratégie a été mise en place.

Cela lamine les marges des banques, détruit la valeur l'épargne et n'incite pas à investir (l'exemple helvétique est éclairant): tout le monde sait que c'est d'abord une arme au service de la guerre des devises.

Wall Street a t'il été dopé par les 'chiffres du jour' ?

La croissance US ressort en hausse de 0,7% du PIB au 4ème trimestre (en 'séquentiel') au lieu de +0,8% anticipé, le PIB affiche +1,8% en rythme annuel contre +2,5% fin 2014.

La pente est clairement descendante depuis au moins 2 trimestres alors que les principaux partenaires économiques, le Mexique et le Canada, sont confrontés à un sévère ralentissement, voir de la récession... et les perspectives 2016 ne sont pas soudainement devenues plus radieuses ce 29 janvier (la baisse du Yen risque d'empirer la situation).

La 'bonne surprise' est venue du PMI de Chicago qui fait un bond de près de +10Pts et repasse au-dessus des 55,6.
Un seul bon chiffre ne fait pas une tendance, et la région des grands lacs, ce n'est pas l'Amérique (sachant que la vigueur du secteur automobile y constitue un atout majeur).

L'indice de confiance des ménages du Michigan n'avait rien d'enthousiasmant puisqu'il est ressorti à 92 contre 93,3 est estimation initiale, et également moins bien que prévu.
En ce qui concerne les résultats trimestriels, il y a du bon et du moins bon, avec des réactions de marché très excessives dans les deux cas.

Amazon a par exemple perdu -7,6%, Electronic Arts -7,5%, Gilead -5%... alors que l'ultra-volatile Micron a bondi de +11,5%... sans trimestriels pour justifier cet écart.
Microsoft en revanche gagne +5,75% et Seagate +8,6% après résultats.

Voir plus de 92% de valeurs terminer en hausse, c'est à dire la totalité de celles qui n'ont pas publié de résultats décevants, c'est la preuve que le seul vrai mobile des achats était de limiter la casse du mois de janvier (et le Dow Jones en effet, remonte de -8% à -5,5%, le S&P500 de -8,25% à -5,8%, ce qui est plus présentable !).

L'un des éléments positifs ce vendredi, ce fut le pétrole, en hausse de +1,35% à 33,65$ : cela a encouragé la poursuite des rachats à bon compte sur Marathon Oil +6,1%, sur Valero +5,15%, Anadarko +4,9%, Nal Oilwell +4,75%, Cimarex +4,6%, Halliburton, Occidental Petroleum et Noble +4,4%.





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