La Bourse de New York devrait ouvrir en légère hausse mercredi matin à la faveur du bon accueil réservé aux derniers indicateurs, le marché se reprenant quelque peu après avoir accusé hier sa pire séance en deux ans.

Une demi-heure avant l'ouverture, les contrats 'futures' sur les grands indices boursiers avancent de 0,2% à 0,4%, signalant un modeste rebond à l'ouverture.

Suite à des chiffres de l'inflation plus élevés que prévu, le Dow Jones et le S&P 500 avaient dévissé de plus de 4% hier, soit leur plus forte baisse depuis juin 2020.

Le recul très laborieux de la hausse des prix à la consommation aux Etats-Unis a renforcé les craintes d'un relèvement plus rapide des taux de la Réserve fédérale.

'La forte inflation du mois d'août pourrait faire dévier la trajectoire des taux d'intérêt de la Fed vers le haut', préviennent ainsi Tiffany Wilding, économiste nord-américaine, et Allison Boxer, économiste, chez PIMCO.

Si le scénario d'une hausse de taux de 75 points de base semble rester pour l'instant l'hypothèse privilégiée à l'issue de la réunion des 20 et 21 septembre de la Fed, certains analystes n'excluent pas une action plus spectaculaire.

A en croire le baromètre 'FedWatch' compilé par le CME Group, les chances de voir la Fed relever ses taux de 100 points de base la semaine prochaine sont désormais estimées à 34%.

Dans l'immédiat, les marchés semblent en tout cas disposés à opérer un retour au calme sous l'effet d'un petit apaisement des inquiétudes concernant l'évolution de l'inflation.

L'annonce, ce matin, d'un léger tassement des prix producteurs en août semble particulièrement soutenir la tendance.

Les prix à la production aux Etats-Unis ont en effet reculé de 0,1% le mois dernier par rapport à juillet et n'ont augmenté que de 0,2% hors alimentation et énergie, des taux globalement conformes aux attentes.

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etat, dont la brusque remontée avait contribué à la correction sur les actions hier, se maintiennent près de leurs pics.

Le dix ans américain se tend au-delà des 2,43% pour se rapprocher de ses plus hauts pluriannuels du mois de juin.

Le dollar ne profite pas de la vigueur des rendements pour prolonger son rebond face à l'euro, qui repasse tout juste au-dessus du seuil de la parité.

Le VIX, l'indice qui mesure la volatilité implicite du S&P 500, ne retombe pas vraiment et continue d'évoluer dans la zone des 27 points, alors qu'il évoluait sous le seuil des 20 points il y a un moins d'un mois.

La remontée des taux - qui devrait freiner la croissance économique - n'empêche pas un redressement des cours des matières premières, avec un brut léger américain (WTI) qui se reprend de 1,2% à 88,3 dollars avant la parution, dans le courant de la matinée, des stocks hebdomadaires de pétrole.

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