La Bourse de New York devrait ouvrir peu changée jeudi matin, tiraillée entre le durcissement de ton de la BCE et un indicateur économique décevant, dans un marché prudent à la veille de la publication des chiffres de l'inflation.

Une demi-heure avant le coup d'envoi des échanges, les contrats 'futures' sur les indices new-yorkais perdent entre 0,2% et 0,5%, annonçant un début de séance en léger repli.

Au moment de l'ouverture de Wall Street, les marchés européens accentuaient leurs pertes en réaction aux mesures de resserrement monétaire annoncées par la Banque centrale européenne (BCE).

Sur le marché des changes, le dollar recule nettement face à l'euro, bon nombre d'investisseurs se montrant surpris par les décisions fortes prises par la BCE à l'issue de sa réunion de politique monétaire.

Le conseil des gouverneurs a décidé, comme attendu, de mettre un terme au programme d'achats d'actifs de l'institution et prévu d'augmenter ses taux directeurs de 25 points de base en juillet.

La BCE a par ailleurs déclaré envisager un nouveau relèvement des taux d'intérêt en septembre, évoquant la possibilité d'une hausse 'plus importante', c'est-à-dire de 50 points de base cette fois.

Une perspective qui fait écho aux récentes déclarations de hauts responsables de la Réserve fédérale, selon lesquelles la banque centrale pourrait elle aussi augmenter son taux de référence de 0,50 point de pourcentage la semaine prochaine.

Les données sur l'inflation qui seront publiées demain avant l'ouverture n'en seront que plus déterminantes dans cette optique.

Les économistes attendent en moyenne des prix à la consommation (CPI) en hausse de 0,7% en mai, dont +0,5% hors énergie et alimentation.

En attendant ce chiffre, qui aura un impact décisif sur la décision de la Fed lors de sa réunion des 14 et 15 juin, les inscriptions au chômage ont augmenté la semaine dernière aux Etats-Unis, à 229.000, contre 202.000 la semaine précédente.

La moyenne mobile sur quatre semaines - qui peut être considérée comme un meilleur indicateur de la tendance de fond du marché du travail - est elle aussi ressortie en hausse, à 215.000 contre 207.000 une semaine plus tôt.

Ce chiffre reflète une tendance de fond moins positive sur le marché du travail qui semble susceptible d'encourager la Réserve fédérale à temporiser en matière de hausse des taux.

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